Pour Celles et ceux d'entre nous que le versant biologique de nos penchants aux plaisirs solitaires intéresse, voici qu'un groupe de chercheuses et de chercheurs du University College de Londres en a fait son thème de recherche :
Matilda Brindle et coll. "The evolution of masturbation is associated with postcopulatory selection and pathogen avoidance in primates". Proceedings of the Royal Society in Biological Sciences. 2023;290(2000):20230061.
https://royalsocietypublishing.org/doi/10.1098/rspb.2023.0061
En bref, ces chercheurs rappellent que si la masturbation est présente dans tout le règne animal, ses avantages biologiques ne sont pas très clairs. Plusieurs causes ont été proposées. Des hypothèses non fonctionnelles y voient une pathologie ou un sous-produit de l'excitation sexuelle, tandis que des hypothèses fonctionnelles avancent un avantage adaptatif. Selon l'hypothèse de la "sélection postcopulatoire", la masturbation augmenterait les chances de fécondation. Selon l'hypothèse de "l'évitement des infections sexuellement transmissibles", la masturbation contribuerait à éliminer les agents pathogènes des voies génitales. Les observations comportementales comparatives montrent que la masturbation, présente parmi tous les primates, est devenue un comportement très prévalent chez les grands singes hominidés des deux sexes. Les hypothèses tant de la sélection postcopulatoire que de l'évitement des infections paraissent étayées, ce qui suggère que la masturbation pourrait constituer un trait adaptatif bénéfique issu de l'évolution.
Voilà donc des données soutenant une vision "hygiéniste" des plaisirs solitaires. À mon avis, cette recherche fait peu de part à la psychologie et aux fantasmes, dont nos cousins chimpanzés, gorilles et autres bonobos ne sont probablement pas dépourvus... Mais les chercheurs rétorqueront que les fantasmes n'ont que des effets indirects sur la survie des espèces, c'est le comportement qui compte ! Dans ce contexte, que penser de la chasteté contrôlée et de l'encagement des primates mâles chez l'espèce Homo sapiens ?
Y aurait-il là aussi quelque bénéfice biologique a espérer ?
ou au contraire cela risque-t-il de nous conduire à une impasse évolutionniste ?
Salutations biologiquement chastes
Matilda Brindle et coll. "The evolution of masturbation is associated with postcopulatory selection and pathogen avoidance in primates". Proceedings of the Royal Society in Biological Sciences. 2023;290(2000):20230061.
https://royalsocietypublishing.org/doi/10.1098/rspb.2023.0061
En bref, ces chercheurs rappellent que si la masturbation est présente dans tout le règne animal, ses avantages biologiques ne sont pas très clairs. Plusieurs causes ont été proposées. Des hypothèses non fonctionnelles y voient une pathologie ou un sous-produit de l'excitation sexuelle, tandis que des hypothèses fonctionnelles avancent un avantage adaptatif. Selon l'hypothèse de la "sélection postcopulatoire", la masturbation augmenterait les chances de fécondation. Selon l'hypothèse de "l'évitement des infections sexuellement transmissibles", la masturbation contribuerait à éliminer les agents pathogènes des voies génitales. Les observations comportementales comparatives montrent que la masturbation, présente parmi tous les primates, est devenue un comportement très prévalent chez les grands singes hominidés des deux sexes. Les hypothèses tant de la sélection postcopulatoire que de l'évitement des infections paraissent étayées, ce qui suggère que la masturbation pourrait constituer un trait adaptatif bénéfique issu de l'évolution.
Voilà donc des données soutenant une vision "hygiéniste" des plaisirs solitaires. À mon avis, cette recherche fait peu de part à la psychologie et aux fantasmes, dont nos cousins chimpanzés, gorilles et autres bonobos ne sont probablement pas dépourvus... Mais les chercheurs rétorqueront que les fantasmes n'ont que des effets indirects sur la survie des espèces, c'est le comportement qui compte ! Dans ce contexte, que penser de la chasteté contrôlée et de l'encagement des primates mâles chez l'espèce Homo sapiens ?



Salutations biologiquement chastes