Journal d'Arthur

[arthur]

Ça y est, je me lance dans un journal. Je l'avais un peu commencé dans ma présentation, avec l'introduction du sujet de la cage dans le couple, la première session de quelques jours, le trouble ressenti à vivre cela à deux.
Depuis, je suis dans l'attente, l'envie de remettre ça. Mais sans insistance.
Le changement observé lors du port de la cage a persisté mais nous avons constaté une diminution de ma dévotion après nos rapports sexuels qui ont repris de manière assez soutenue au début. Lorsque nous avons levé le pied avec le retour des enfants à la maison et après un rappel de mon inquiétude qu'elle se force, je suis redevenu très attentionné, après 3 ou 4 jours. Mais toujours pas de cage en vue, malgré un sujet abordé de temps en temps.

Et ce matin, alors que je m'attardais sur un massage :
- Tu es toujours plus attentioné quand on est dans un lit.
- Mais non, je n'ai pas d'arrière pensée  C'est là que la cage montrerait son utilité. Au moins il n'y aurait plus d'ambiguïté.
- C'est vrai. Je vais y penser pour le futur. Peut être la semaine prochaine ou bientôt. Quoique non, tu es déjà mignon sans la cage.
(Mince. Aurais je été contre productif ?)
- Oui, mais tu doutes de ma sincérité. Et en plus, l'abstinence renforce mon envie de me masturber. Mais c'est décevant lorsque je le fais maintenant. J'y prends un plaisir mécanique, mais ça ne m'apporte plus ce soulagement psychique, au contraire après je culpabilise.
- ah bon ? Alors d'accord. On va y penser si tu veux.
- j'en ai envie, tu le sais bien, mais encore une fois, la décision se prendra uniquement si toi tu en as réellement envie, si tu penses que cela apportera quelque chose à notre couple.
- je ne l'ai pas ici car je ne voulais pas que les enfants tombent dessus. Peut être la semaine prochaine


Maintenant j'attends... comme souvent. Avec plus d'espoir que jamais ! Heureusement que le plaisir pour nous est aussi dans l'attente 

[PonPon]

Bonjour arthur,

Tu es dans une période charnière, c'est le moment d'être patient.
Tu apportes les choses avec subtilité, ça va certainement avancer dans le bon sens

[paudouce]

ça va venir, toujours compliqué les enfants et la cage

[arthur]

16 jours depuis la première évocation de la cage et la mise en branle du processus.

Une nouvelle fois, au détour d'une discussion, nous avons parlé de notre relation. A mon tour de parole, je suis venu lui parler de notre façon de fonctionner, sans lien avec la chasteté au cours de l'échange.
Sachant qu'elle n'aime pas que je parle d'elle en des termes tels que "dominante", j'ai simplement réaffirmé que sur de nombreuses décisions dont le résultat n'a finalement pas tant d'importance pour moi, qui ne changeront pas grand chose à nos vies sur le long terme, je donne mon avis, mais elle a le dernier mot : destination de week-end, restaurant, etc.
Elle fait preuve d'un certain dirigisme. Et je suis très bien avec cette situation car cela correspond à mon envie de lâcher prise. Mais bien sûr, sa décision peut être de me laisser décider, si cela lui pèse.
À ma grande surprise, ce dirigisme a fait mouche. Elle l'a accepté et a même reconnu que par le passé on lui avait déjà parlé de cette tendance qu'elle avait naturellement. Nouvelle étape pour nous que cette prise de conscience.


Le soir même, nous nous mettions au lit, avec comme chaque jour quelques minutes pour se rapprocher : comme par un rituel tacite entre nous, elle regarde quelques infos sur son téléphone en me demandant de me serrer, allongé contre elle, puis au bout de quelques minutes passés sous mes bisous et caresses, elle pose sont téléphone et s'intéresse finalement à moi.
- Et si je te garde comme ça un mois, tu vas être totalement dévoué ! Et tu vas me supplier de te soulager.

J'ai l'impression qu'elle a pris la mesure de la démarche et le pouvoir qu'elle posséderait.

- justement, c'est ce qui est intéressant. J'adore te rendre service et cela me donne autant de satisfaction que le sexe. Certes, le sexe donne un plaisir intense mais je ne trouve cela pas aussi satisfaisant sur la durée. Un orgasme c'est très instantané, mais juste après, je me sens redevenir bête, feignant. Donc oui, je préfère rester un mois dans cet état. Et j'ai même découvert avec toi que je suis pleinement satisfait d'un rapport sexuel qui ne va pas à son terme.
- je sais tout cela. Alors on va y réfléchir.


Notre mode de fonctionnement à trouvé sa cohérence et c'est sûrement pour cela que les choses se passent si bien entre nous depuis quelques semaines, voire quelques mois. Effectivement la chasteté est plus volontaire que contrôlée comme je l'aimerais, mais avec les récents développements, les choses pourraient peut être évoluer de ce côté là également. Les signaux s'enchaînent. J'ai juste peur de me faire des films...

[fabrice]

Bravo pour ta démarche Arthur, c'est intéressant la façon dont tu as amené le sujet car cela semble avoir été fait avec autant de tact et de subtilité que de communication apaisée.
En effet, pas facile avec des enfants de gérer correctement.
Mais tu es sur la bonne voie.

[PonPon]

Bonjour arthur,

Vu ce que tu décris, j'ai bien l'impression que tu es sur la bonne voie. Votre relation pourrait bien évoluer d'ici quelques semaines ou quelques mois.

- Et si je te garde comme ça un mois, tu vas être totalement dévoué ! Et tu vas me supplier de te soulager.

Ça me rappelle quand Madame a pris conscience du bénéfice pour Elle et m'a dit plus ou moins sérieusement que j'allais passer le reste de ma vie en cage. Ça m'avait troublé à l'époque et c'était inconcevable. Eh ben quelques mois après, c'est déjà beaucoup plus concevable

Une petite correction :

Et si je te garde comme ça un mois, tu vas être totalement dévoué ! Et tu vas me supplier de NE PAS te soulager.

Allez, tiens bon, la réalisation de ton fantasme n'est certainement pas loin !

[arthur]

17e jour
Oui, cela fait beaucoup de message, mais j'essaie de garder une trace de tous ces moments pour soit me rappeler du chemin parcouru, soit observer toutes mes erreurs si cela s'avérait infructueux...


Ce soir, nouvel échange intéressant.
Comme tous les jours depuis le "déclic" du plaisir fou et intense que je ressens à m'occuper d'un maximum de choses dans notre vie et à prendre soin d'elle, je lui propose un massage devant son film. Proposition refusée en me disant que non, ça ira.
Sous l'effet de la chaleur, je décide de m'asseoir par terre pour chercher le frais. Littéralement à ses pieds (ce sont ses mots). Et il est vrai que comme un enfant j'adore m'installer n'importe comment, surtout par terre 😅
Avec ses jambes dénudées et si douces à quelques centimètres, qu'aurais je bien pu faire d'autre que de commencer à les caresser ?
Bon accueil, et même rapidement une remarque (orientée ?) sur une douleur sur le côté du mollet. Alors mes caresses se transforment en massage léger.

- Ca me gêne toutes ces attentions. Tu n'as pas à être à mon service. Même littéralement à mes pieds. Tu n'as pas à t'occuper de toutes ces tâches ménagères ni à me faire tous ces massages ou ces bisous.
- Mais c'est ce dont j'ai envie. J'en tire un réel plaisir.
- oui mais c'est trop, tu vas te fatiguer à force.
- en vrai, qu'est ce que cela me coûte d'avoir de petites attentions ? De te rendre service ? Qu'est ce que cela me coûte de te masser les jambes et les pieds en regardant la télé ? Ce n'est pas cela qui m'épuisera, ni même passer le balais ou faire la vaisselle.
Est ce que cela te fait plaisir ?
- oui
- Est ce que tu en as envie ?
- oui
- alors pourquoi ne pas le faire ? Si tu en as envie, demande. Moi j'aime ça, j'en rêve.
- d'accord, merci mon chéri

[adeline]

Je pense que votre femme Arthur se cherche encore et ne mesure peut etre pas encore tout ce qu elle peut faire avec vous. Je n ai pas suivi mais avez vous deja parle de la cage avec elle ou pas encore ?

[arthur]

Bonjour Adeline et merci d'avoir pris le temps d'apporter un angle de vue différent.

Je pense que votre femme Arthur se cherche encore et ne mesure peut etre pas encore tout ce qu elle peut faire avec vous. Je n ai pas suivi mais avez vous deja parle de la cage avec elle ou pas encore ?

C'est ma faute, toutes mes excuses : j'avais relaté les premières étapes dans la suite de ma présentation et non dans mon journal.
Pour résumer, il y a un mois environ, suite à diverses conversation sur la possible pression que je mettrais pour assouvir mes besoins sexuels, j'ai abordé la cage sous une forme légère : une cage, dans un paquet cadeau et un petit mot expliquant qu'au moins elle aurait le contrôle.
Elle a deviné le contenu avant même d'ouvrir le paquet. Cela l'a fait sourire et après quelques jours à en parler, à en plaisanter, et pour elle à se documenter, elle a proposé de l'essayer, peut être sous la pression que l'objet était là et qu'on ne pouvait pas le ranger définitivement sans avoir joué avec.
Lorsqu'elle a eu fermé la clé, elle s'est prise au jeu de jouer avec mon excitations.
L'expérience a duré 3 jours. Elle s'est très bien passée, elle a parfaitement perçu mon côté dévoué et attentionné. Elle m'a dit ne pas ressentir de gêne particulière à la présence de la cage, que ce soit sa vue ou son contact. Expérience positive.
Maintenant après quelques semaines de patience, et de discussions de temps à autre, le sujet est de retour et j'espère qu'elle m'encage à nouveau ce week-end. Mais ça, ce sera son privilège de décider. Peut être ai je trop d'espoir. Peut être ai je trop envie de voir des signes positifs. C'est ma crainte...

[adeline]

Superbe. Suite ce weekend donc si j'ai bien compris.
Tiens nous au courant.

[Jino]

Hello Arthur,

Félicitations pour avoir eu le "courage" de te lancer dans un journal

Bravo à toi pour tous les efforts intelligents et raisonnés que tu mets en œuvre pour mener à bien ce projet pas si simple à mettre en œuvre ...

Merci aussi de le partager tout cela car cela donne du grain à moudre, des pistes de réflexions, des manières de présenter le sujet, des manières de réagir ...

En effet, pour ma part, ce sujet est encore difficile à "oraliser" et quand je tente d'en parler "naturellement" à ma Beauté j'ai tendance à rentrer dans un tunnel mental ; l'échange qui s'en suit a beaucoup de mal à être fluide avec l'émotion qui peut me déborder ... aussi c'est très utile d'intégrer les échanges d'autres pour essayer d'avoir un panel de réponses un peu prêtes pour ne pas bafouiller, murmurer, rougir ... nos politiques appellent cela des "éléments de langage" mais le problème c'est que eux ne prennent pas le temps de parfaitement les intégrer

En fait, à la différence près tout de même que la cage a déjà fait son apparition et qu'elle a dûment été testée à deux, l'étape où vous en semblez en être ressemble bcp à la difficulté que j'ai rencontrée il y a quelques années et qui m'a un peu fait sortir de la piste.
Ma Femme était alors vraiment très ennuyée par le fait que je sois littéralement à son service et encore plus quand je lui disais que cela s'expliquait par le fait que mon désir pour Elle montait car je ne me masturbais plus ... forcément sans plus de contexte elle ne pouvait pas comprendre d'autant qu'elle n'est pas du genre à aller faire ses recherches personnelles sur un sujet pareil.

Je note que toi aussi tu es un compagnon agréable et constant au jour le jour pour ta Compagne, que même lorsque tu n'es pas au top tu fais naturellement l'effort ; et oui nous pouvons être fiers de de cela car nous ne sommes pas si nombreux dans ce cas ... en tout cas c'est ce que je crois lorsque j'écoute un peu les congénères de ma génération ... toutefois, cela peut s'avèrer un peu contre-productif comme tu le notes

Pour conclure, tout ce que tu écris sur le caractère de ta chère Compagne ci-dessus est très proche de ce que nous vivons au sein de notre couple ... Elle est "très dirigiste" et comme toi je suis très bien avec cette situation car cela correspond à mon envie de lâcher prise. Bien sûr, elle est tout à fait capable de me laisser décider si cela lui pèse mais peut aussi après mûre réflexion tout à fait s'assoir sur ma proposition qu'en général je mets longtemps à élaborer (elle a de toute façon toujours raison  ) ... oui c'est assez terrible quand cela arrive ! Mais j'avoue, même si je râle, d'adore quand elle s'affirme ainsi 

A nous de jouer de ce trait de caractère avec plus ou moins de subtilité, n'est ce pas ? De mon côté il ne vaut pas trop que je lui pointe trop ... elle le sait mais elle aime pas que je lui rappelle 

[arthur]

Merci à tous pour avoir pris le temps de me lire (parce que j'avoue écrire de looooongs pavés) et d'avoir pris le temps de me répondre.

J'apprécie énormément la dynamique du forum qui est réellement dans l'accompagnement et qui nous permet de percevoir d'autres points de vue.

Je note que toi aussi tu es un compagnon agréable et constant au jour le jour pour ta Compagne, que même lorsque tu n'es pas au top tu fais naturellement l'effort ; et oui nous pouvons être fiers de de cela car nous ne sommes pas si nombreux dans ce cas ... en tout cas c'est ce que je crois lorsque j'écoute un peu les congénères de ma génération ... toutefois, cela peut s'avèrer un peu contre-productif comme tu le notes

J'avais vu venir cet écueil et j'ai essayé de le contrecarrer.
Déjà, non, je ne suis pas l'homme idéal et je peux parfois être un peu feignant, mais je suis tout à fait vivable. Par contre je lui ai fait remarquer qu'après un l'orgasme mon comportement devenait un peu moins agréable, que j'étais beaucoup moins appliqué et mois actif. J'ai eu l'impression qu'elle ne l'avais jamais vraiment noté mais maintenant, c'est le cas. Cela pourra être retenu contre moi dans nos prochaines disputes, alors j'espère que cela en vaudra la peine et que cela l'incitera à faire ce que j'espère !

Serais je devenu un horrible manipulateur pour la transformer en keyholder accomplie ?
Un souminateur peut être ?

[fabrice]

C'est clairement la crainte et le risque de tout un chacun ici, devenir un souminateur.
Mais deux questions se posent :
- être un souminateur, est-ce si grave ?
- être un souminateur, est-ce de la manipulation ?

Dans les deux cas, je ne pense pas, je pense qu'il s'agit d'une manière de communiquer ses besoins et de convaincre tout en aidant à guider la personne qui vous guidera ensuite, tout en conservant son caractère singulier.

[arthur]

Être souminateur n'est pas si grave, mais ce n'est pas exactement ce que je désire. Être souminateur, c'est garder une forme de contrôle. Mon envie est de laisser ce contrôle à ma chérie.

J'en profite, nouvelle entrée de journal.

18e jour... Décidément, voilà qui est très voire trop rapproché, mais il était difficile de ne pas saisir la balle au bond.

Encore une séquence aussi inattendue que productive.
Cette fois je ne rentrerai pas dans les détails de la conversation menée par SMS, car cela correspond au ressenti de ma chérie et je ne me permettrai pas de le dévoiler.
Néanmoins, mes attentions et le temps que je lui laisse pour elle même (en réalité, je n'ai pas à lui laisser du temps puisque c'est sa liberté, bien entendu) , même si cela doit nous priver de profiter de certains moments tous les deux, l'ont conduite à se poser des questions sur mes motivations et une pointe de jalousie et de suspicion sur ma fidélité est apparue. Sans fondement, je vous rassure. Mais je sentais bien sa confusion.
Je l'ai bien évidemment rassurée. Nous en avons discuté, et j'ai pour ma part demandé quelles solutions nous aurions. Elle m'a dit n'en avoir aucune idée. Je pense par timidité, car nous avions déjà évoqué cet intérêt de la cage.
Je lui ai poussé 4 ou 5 idées. Certaines totalement hors de question (elle les a écartées, ouf !), certaines très intrusives et, bien sûr, notre préférée sur ce site : la cage, noyée au milieu des autres pour ne pas paraître insistant.
Sa réaction m'a semblé intéressante. Elle m'a remercié et à décliné toutes les propositions. Lorsque j'ai indiqué que c'était dommage car tout n'était pas à jeté, elle l'a reconnu : en effet l'encagement est envisageable mais qu'elle souhaitait que tout reste léger, sans sacrifice. C'est cette réaction qui m'a fait parler de timidité de sa part un peu plus tôt car elle a cette solution en tête mais n'ose pas l'évoquer d'elle même. Une énième fois je lui ai rappelé que je ne le vois pas comme un sacrifice mais plutôt une aide pour nous deux et que je l'accepterais sans retenue.
Et pour la 4 ou 5e fois, elle a conclut que nous en reparlerions.

Je me sens très insistant, pourtant ce n'est pas moi qui apporte des sujets nous glissent vers la chasteté contrôlée. Je n'y vois aucun dessein de sa part, mais le thème est présent, ne génère pas de rejet et semble presque être un sujet de discussion comme un autre.
Je vais essayer de lever le pied sur le sujet et la laisser venir, je l'espère durant le week-end !

[PonPon]

Souminateur, l'insulte ultime de la petite communauté de la CMC

Monsieur propose, Madame dispose

Je trouve que cette citation est une bonne ligne directrice.

[arthur]

"Clic" 

[paudouce]

tous les soumis sans experience sont je pense un peu souminateurs dans le sens ou ils ont jamais vecu la soumission et ne peuvent que l'envisager au traver de leurs fantasmes. C'est encore plus vrai si ça se passe dans un couple ou la femme n'a pas de connaissance en domination.
j'ai perdu le lien mais il y avait un texte d'une KH qui expliquait ça tres bien et disait au final que ce n'etait pas un probleme de tomber sur un souminateur a condition d'être ferme pour en faire un soumis.
ça devient pour moi une "insulte" quand on a la chance de tomber sur une partenaire qui a envie d'explorer la domination et qu'on tente de manipuler la relation.
 

[arthur]

Petite mise à jour suite à ce week-end d'ascenseur émotionnel permanent.
Nous nous sommes retrouvés tard, le soir. Moi très pressé, très attentionné, prêt à m'occuper d'elle. Elle est arrivée, pas vraiment dans son assiette à cause d'une discussion un peu compliquée avec un ami. Le retour à la maison s'est fait un peu morose. J'étais triste de la voir dans cet état. Et elle a cru que je lui faisais la tête. Lorsque je lui ai expliqué que je ne lui faisais pas la tête mais que j'étais mal de la voir dans cet état, elle l'a remis en doute. Cela a conduit a la fin de toute discussion. Le week-end partait mal. Cette incompréhension s'est dissipée une fois au lit. Chacun est revenu plus ouvert. Pour ma part, je lui ai demandé d'avoir confiance en moi. Au matin, nous avons pris un peu de temps pour nous, revenant sur les derniers événements de notre couple, et sans que je me rappelle pourquoi, elle m'a dit d'attendre et elle est revenue avec la cage dans la main. Nous l'avons installée ensemble. Énorme excitation de ma part, clairment visible par ma belle. Avalanche de plaisir. Libération dans ma tête. Elle a souri lorsque je lui ai dit que l'encagement m'avait libéré. La situation est accepté par chacun de nous, et peut être même désirée par nous deux. Nous nous sommes alors préparés pour partir en week-end. La journée s'est passée avec une complicité telle que nous n'avions pas été aussi insouciants depuis les débuts de notre relation, changeant notre planning et nos destinations à chaque minute. Un peu roots. Nous n'avons absolument rien fait de ce qui était initialement prévu. Un lâché prise total. Un plaisir d'être ensemble terrible !
Le soir, j'ai continué à prendre soin d'elle, massage, petites attentions, tâches ménagères. C'était mon plaisir, sincère.
Nous sommes sortis, un peu tard pour échapper à la chaleur. Balade très romantique. Escale dans un bar avec une vue splendide. Nous avons parlé, refait le monde. Nous avons même parlé tout haut de ce que je portais sous mon caleçon, comment je me sentais, comment elle le vivait, peu nous importait d'être entendus. C'était un sujet comme un autre, naturel, normal.
La nuit s'est passé comme dans un rêve. Massage au couché, quelques contacts dans la nuit, parfaitement acceptés car chastes, la cage faisant parfaitement son office de contenir tout signe d'excitation.
Au petit matin, effet pervers de la cage : le désir a envahi ma chérie... Et ce qui devait arriver arriva : retrait de la cage, réaction physique immédiate, sensations décuplées, suivis d'un rapport intime d'une rare intensité.
Lucide sur ce qui m'attendait juste après, j'ai alors suggéré de remettre la cage immédiatement, privilège qui m'a été refusé car elle ne voulait pas s'embêter à la réinstaller. Lui ayant toujours dit qu'elle ne devait gérer que la clé et pas la logistique, j'ai cru qu'elle souhaitait que je l'enfile seul et lui demande de tourner la clé, mais lorsque je me suis présenté à elle, j'ai compris mon erreur. La déception s'est probablement lue sur mon visage mais je n'ai pas voulu me montrer insistant et me suis excusé de ma mauvaise compréhension. La règle (enfin Ma règle) a toujours été que la cage devait être Son envie, pas la mienne. La journée a donc commencé en apothéose suivi d'un début de déprime post-coïtale. J'ai nettoyé la cage, l'ai laissée sécher sur le bord du lavabo pas tout à fait négligemment et pas tout à fait innocemment non plus, sans effet. La journée s'est parfaitement passée du point de vue du couple, nous étions parfaitement raccord sur ce que nous faisions, où nous allions. Mais j'étais clairement dans un mode un peu triste, un peu éteint. Un contraste clair avec la veille. J'ai même douté de moi et de mes motivations. Je me suis demandé si je n'étais pas en train de surjouer quelque chose pour l'inciter à changer sa decision. Mais non, c'était une réelle tristesse. Elle l'a senti et nous en avons parlé, mais sans référence spécifique à la cage. Je lui ai expliqué à nouveau ce qu'elle savait déjà : après l'orgasme, un homme (enfin moi) rentre dans un mode différent. J'ai utilisé un vocabulaire peu flatteur en parlant de mon comportement : je deviens un peu un conn***. Je suis un peu plus égoïste. Un peu plus feignant. Un peu moins à l'écoute. C'est évidemment exagéré et elle l'a bien compris.
La journée ne s'en est pas mois bien passée pour autant. La complicité était au rendez vous et c'est le plus important.
Les massages et les attentions étaient toujours là, mais peut être avec moins d'application, moins longues. Je lui ai demandé de m'excuser, mais bien sûr qu'elle ne m'en voulait pas !
Tendre nuit, légèrement troublée par l'excitation inévitable mais qui a été bien accueillie, même si aucun soulagement n'a eu lieu.
Le matin, les choses ont pris une tournure inattendue. Retour de la cage. Je soupçonne une expérimentation : quel est l'effet de la cage ? Difficile de dire si la cage ou le retour à la normal des hormones en est la cause exacte, mais elle a dû lire sur mon visage ce que j'ai ressenti en moi : une véritable libération intérieure. Et encore une fois, la journée s'est passée avec un plaisir évident de ma part. Retour du chevalier servant, une dévotion sans limite lors de nos promenades. Un lâché prise total, même lorsque nos plans tombaient à l'eau.
Sur le retour à la maison, nous avons parlé. Encore.
Elle m'a demandé ce que cela m'apportait. J'ai été assez transparent : contrer les effets des hormones, que ce soit l'excitation ou la déprime après l'amour, contrôler les envies de plaisir solitaire même si dans notre cas nous ne l'avons jamais expérimenté, lui rendre le contrôle du sexe au sein du couple, et enfin être aux petits soins sans qu'il n'y ait de soupçon d'arrière pensée.
Sur ce dernier point elle semblait découvrir que m'occuper d'elle chaque seconde était ce qui me satisfaisait le plus. Que je suis totalement épanoui dans cette période. Que tous ces effets de la chasteté me procurent un bien être global, un soulagement infini.
Elle m'a également partagé sa perception de la situation. Pour elle, pour le moment, c'est mon truc. J'ai trouvé un mode de fonctionnement qui m'est propre et surtout qui ne nuit pas aux autres, bien au contraire. J'ai ressenti une certaine honte : j'ai cru sentir que j'avais un côté bizarre. Elle a alors souhaité me rassurer : "non non ! Absolument pas ! Tu as une réflexion que peu d'hommes ont. C'est positif"
Elle a parfaitement perçu que cela avait également un effet pour elle, mais très limité. Désormais, elle me demande d'elle même certaines choses. Des massages ou même des tâches diverses. "il faudrait faire ceci", mais sans initier un mouvement. Message clair : à toi d'y aller puisque tu aimes tant t'occuper de moi. Bien sûr parfois elle répète que j'en fais trop ou elle refuse mollement mes attentions avant d'y céder. Mais je sens un début de frémissement. J'ai même eu droit à quelques "c'est un ordre", mi sérieux, mi humoristique. Un peu comme un test de son pouvoir.
La route est encore longue. Ce week-end nous sommes passés par tous les états.
La cage est un accessoire accepté dans le couple : sa présence n'est que très peu mentionnée en dehors de nos discussions philosophiques. Nous n'en faisons pas un sujet particulier, ce qui est encourageant.
Aujourd'hui, je suis en cage. Aucune ouverture n'est planifiée ou n'a été discutée. J'espère que nous sommes rentrés dans une période un peu plus longue, mais nous verrons bien, sans pression.

[fabrice]

Franchement, ce que tu décris, ça sent plutôt bon je dirais. J'ai le sentiment qu'elle commence à entrevoir les bénéfices pour elle même si elle estime que pour le moment c'est "ton truc".
Une nouvelle fois, comme pour Jino, je suis passé aussi par ce stade avec ma femme.
Je pense même qu'il y a eu un palier de franchi pour votre couple qui n'est pas anodin.
Marrant d'ailleurs aussi ce sentiment de honte que tu as éprouvé à un moment, j'ai déjà eu le même et j'étais gêné de lui en parler il y a encore quelques mois, années.
C'est marrant aussi parce que nous discutions hier soir au lit avec ma femme de ça... que nous vivions les plus beaux moments de notre vie et que nous étions largement plus épanouis. Je disais que notre couple avait atteint sa maturité. Je crois que c'est vraiment ça. Et ça ne se fait pas du jour au lendemain, chaque couple est différent, mais on se rejoint tous à un moment donné si l'amour est au rendez-vous.

[fabrice]

Tiens, j'en profite Arthur, je t'ai envoyé en messagerie privée des liens vers des articles anciens, je ne sais pas si tu as eu le temps d'y jeter un coup d'oeil.