Journal de Son minet

Démarré par Son minet, Octobre 21, 2019, 06:48:06 PM

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encager 2019

en somme ton histoire fini bien  ;)

content pour toi  :P

Son minet

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Vendredi 18 octobre, 21h59.
La gredine !

Tout avait pourtant bien commencé. Princesse n?était pas disponible cette semaine, mais Elle m'avait quand même laissé le privilège de passer lui apporter un croissant jeudi matin sur le chemin du boulot. Quinze minutes aux pieds de Princesse, je me sentais comblé. Et le soir, j'avais pu passer un court moment chez Elle pour lui annoncer mon inscription sur le forum. Elle avait apprécié, amusée à  la perspective d?y relire ses propres aventures. On s'était quitté presque câlins…

Mais aujourd?hui, aucune réponse à  mon message quotidien, à  ma proposition de passer une heure ensemble ce week end. Et là , je reçois ça :

« Bonnes vacances mon souminet 😈 ! Dire que tu vas avoir plein de temps pour penser à  ta bite sans pouvoir la toucher ! ðŸ˜, 😜 Je t?embrasse. A bientôt sous mes 🥾. »

Incrédule devant la tournure que prend notre relation (et surtout devant l?excitation qu?elle exprime à  l?idée de me frustrer), je lui demande de confirmer qu?elle compte bien rester aux abonnés absents ces huit prochains jours. La réponse fuse, et en remet une couche : «  Tu as bien compris 😈. Ne m?envoie plus de messages sauf en cas d?â›'. Reprise : mercredi pour les messages. Sauf contre-ordre. »

Je ne suis donc pas certain de la revoir avant une semaine entière, je n'aurai nulle nouvelle, pas même le droit de l'honorer à  distance, j'ignorerai tout de sa vie. je resterai seul dans ma cage avec ma frustration ! Je suis comme un chien au bout d'une laisse, mais que sa maîtresse aurait attaché à  un réverbère devant un immense centre commercial...
Dur dur.
Et en plus, ça l'amuse ! Et du coup, ça m'excite.


5
21/10/2019.
Je vais passer un moment avec Princesse ! Par un concours de circonstances. Une connaissance commune a proposé qu?on se voie. Et a fait la même proposition à  Princesse, ignorant nos « dispositions ». Du coup, Elles débarquent toutes les deux cet après-midi. Et Princesse m?a contacté pour me le confirmer.
J?espère que je pourrai quand même faire un peu mon Souminet…

Le soir. Agréable après-midi. J?ai pu me rendre un peu utile, sous la forme d?une galanterie un brin exagérée. Mais qu?il est frustrant de devoir rester assis sur un canapé en face de Princesse. Ma place est à  Ses pieds, définitivement. Je ne sais pas si Elle a ressenti la même chose. Je l?espère sans y croire. Un peu plus tard, j?ai reçu un message d?Elle :) . Elle est contente de m?avoir vu. Et Elle m?autorise à  Lui envoyer deux messages par jour à  partir de « ce soir, minuit ». Cela vaut injonction, je l?ai bien compris.
En revanche, « quant à  la servir, il faudra attendre encore... » Ben tiens, le contraire m?eût étonné. Comme dit La Fontaine, Patience et longueur de temps font plus que force et que rage. évidemment, le rat, c?est moi, et Elle, la lionne. Mais dans notre fable, c?est moi qui suis pris au filet !

6
25/10/2019.
Ce soir, j?ai revu Princesse. Enfin.
Le reste de la semaine a passé comme dans un rêve, qui s?est lentement transformé en cauchemar. Impossible de faire des nuits correctes. J?ai continué de lui envoyer mes deux déclarations d?amour quotidiennes, auxquelles elle a continué à  ne pas répondre, ou de manière délicieusement (pour elle) sèche et laconique.

Et mercredi soir, c?est le drame : dans un message qui débutait pourtant bien, Princesse me reproche d?avoir posté une capture d?écran d?un de ses messages. Je la retire aussitôt, me confonds en excuses, mais apparemment le mal est fait. Au bout de quelques échanges, j'ai cru que la conversation était terminée. Manque de bol, un quart d'heure après, elle me renvoie un message, que je n'ai pas eu tout de suite. J'ai donc mis une petite demi heure à  lui répondre. Est-ce là  ce qui l'a rendue furax ? Aucune idée. Toujours est-il qu'elle a clôturé ce nouvel échange par un "crève et moisi tout seul, tu m'a saoulée". Et elle n'est pas sure d'avoir toujours envie de me voir samedi...
Le ton se durcit, et rapidement. Dire qu'il y a quelques mois, c'est moi qui lui conseillais de laisser sortir Sa colère ! Mais bon, on le savait en remettant les clés à  nos KH, qu'elles apprenaient vite, et qu'on finirait par le regretter. Et en plus, c'est ce qu'on cherche. On est quand même un peu masos, non ?
Pourtant, en lisant son dernier message, j'ai ressenti de l'incompréhension, et même un certain sentiment d'injustice. Pourquoi m?en veut-elle ? Es-ce pour avoir publié une « photo » de son message, donc divulgué son intimité ? Si c?est le cas, c?est grave. Ce pourrait même être une cause de rupture. Ni elle ni moi ne plaisantons avec les notions de vie privée et de consentement. Je n?avais pas perçu sur le moment que j?outrepassais une limite : elle m?avait explicitement autorisé à  publier ce journal, qu?elle lit sur le forum avec plaisir, et à  y insérer des extraits de nos échanges. Mais pas sous forme d?images, si je comprends bien. En même temps, ce reproche était formulé dans un message par ailleurs plutôt bienveillant. Alors, que s?est il passé ? Sont-ce mes explications qui l?ont fait fulminer ?
Ou alors est-ce le temps mis à  répondre à  son dernier message, alors même qu?elle avait interrompu la conversation et que je lui avais souhaité bonne nuit ? Dans ce cas, sa réaction est totalement injuste. Mais je ne suis qu'un homme. L'amour est une religion, et en religion, on sait bien que la Justice est divine. Donc je m'incline, et me prosterne aux pieds de ma Divinité. En priant pour qu'Elle m'accorde sa Grâce.

Je resterai torturé par ces question jusqu?à  la fin de la semaine. Le lendemain matin, elle m?autorise à  lui apporter des croissants. Une fois au pied de l?immeuble, elle me commande par texto de monter, et de la prévenir quand je serai devant sa porte. Et là , un message : « pose le paquet et rentre chez toi ». Point. Quand même ! J?ai redescendu l?escalier la queue entre les jambes, très à  l?étroit…

A partir de cet instant, plus aucune nouvelle. Mes deux messages quotidiens resteront sans réponse, me laissant à  mes angoisses. Et vendredi après-midi, n?y tenant plus, j?ai sollicité fermement un échange avec elle. Et j?ai explosé en plein vol, littéralement.
Princesse a été magnanime. Elle a écouté ma souffrance. Elle m?a rassuré. Et elle m?a donné rendez-vous chez moi le soir même. Je devais l?attendre à  partir de minuit, nu, au pied de mon lit. Au préalable, j?aurais fait le ménage et changé les draps, et sorti tout ce qui pouvait servir de lien. Et je serais puni.

Princesse est arrivée, a plaqué l?une de ses chaussures contre mon visage, « Allez, enlève-moi ça. Eh bien ? La chaussette aussi ! Embrasse-moi. ça suffit. L?autre maintenant ». Puis elle m?a trituré les cheveux et la nuque, comme elle aime le faire, comme on flatte son chien.
Finalement, je n?ai pas été puni. Comme à  chaque fois, en me voyant en face d?elle, la colère accumulée a fait place au plaisir de retrouver son Souminet. Des promesses ! Toujours des promesses ! Mais j?avoue que j?ai été plus soulagé que déçu, tant je redoutais le déchaînement de sa colère. Elle m?a raconté plus tard qu?à  l?origine, elle avait prévu de me « fouetter les couilles » pour « me faire vraiment mal »â€¦
Au lieu de cela, on a parlé, sérieusement et tendrement. Je l?ai servie, un peu, maintenu par une chaîne passée à  mon collier de chien qu?elle dirigeait tantôt de la main, tantôt du pied.
Elle est même restée dormir à  la maison. Et, faveur devenue rare, j?ai pu rester blotti contre sa peau. C?était doux, c?était chaud, c?était le paradis.
Au mitan de la nuit, mes caresses l?ont réveillée et, ô surprise, au lieu de me repousser d?un coup de pied, comme d?habitude, elle a laissé mes lèvres descendre au long de son flanc, longer le bas du dos, se glisser entre ses fesses. Ma langue a titillé les bords de son anus, puis s?y est immiscée pour un long et délicieux baiser, tandis que mes doigts excitaient son clito et son vagin.
Tout ça s?est terminé par un cuni retentissant (pour elle), et par une nuit d?un sommeil réparateur (pour moi). A ses pieds, Evidemment…

Son minet

2
Dimanche 13 octobre, 8h36 : « Prépare du café, j?arrive ».
Oups. Le temps que je passe à  m?occuper de mon appartement étant inversement proportionnel à  celui que je consacre au ménage de Princesse, il va falloir que je speede vraiment pour rendre mon intérieur à  peu près présentable. Et puis il y a tous ces « jouets » sur ma table de nuit, avec lesquels j?ai tenté d?apaiser, ou de prolonger, la frustration de cette nuit de solitude. Sans compter celui qui dépasse encore de mon fondement… Un nettoyage s?impose, d?urgence ! Fébrilement, je me lève et m?empresse pour accueillir Princesse, cours du four au moulin, renversant au passage le café. Un quart d?heure plus tard, j?ai paré au plus pressé, l?attente commence alors.
Evidemment, Princesse est arrivée plus d?une demi heure après, tout sourire. Je lui sers son petit déjeuner, je m?assieds aux pieds, Elle déguste son café en me caressant distraitement les cheveux. Je ronronne, aux anges, en bon minet. Puis Princesse me plante là , me convoquant chez Elle pour l?après-midi : « Je crois que je vais avoir besoin d?une bonne sieste. Je serai dispo vers 14h. Enfin je crois. Je te contacterai par Texto. »

14h. Toujours pas de nouvelles. J?espère qu?Elle n?a pas changé d?avis, je suis prêt et impatient.
14h11 : « T?arrive ? Je t?attends depuis 11 minutes !!!! »
J?accoure, comme toujours. Princesse s?installe dans son lit, me fait m?allonger à  ses pieds, avec défense de la toucher. Mais je dois la réveiller en lui embrassant les pieds dans une heure.

Finalement, le réveil a un peu dégénéré, pour notre grand bonheur à  tous deux. J?ai même eu droit à  un long cuni qui l?a laissée satisfaite. A bout de souffle, je récupère. Princesse se relève et, avant de quitter le lit, Elle pose un pied sur ma hanche, puis l?autre sur mes côtes, et se redresse, s?amusant à  tenir l?équilibre en étirant ses bras. Je mesure le privilège qui m?est accordé. Dernièrement, Elle m?expliquait que la domination, c?était avant tout une question de confort. De son confort : m?utiliser comme marchepied ou comme tabouret, c?est confortable. Me marcher dessus, beaucoup moins. Mais là , manifestement, Elle en profite autant que moi.

Hélas, les meilleures choses ayant une fin, il est temps pour moi de m?habiller, et de passer à  l?étendage du linge, avant d?être rapidement congédié. On a quand même pris le temps d?évoquer nos projets pour les vacances. Princesse accepte de partir avec moi quelques jours, chic !
 
3
Lundi 14 octobre, 16h.
Je rentre du travail et reçois un texto :
“Il y a tant à  faire chez moi ! Viens ! A 17h, j?ai une réunion au travail.
- Maintenant, Princesse ?
- Oui !”

Un quart d?heure plus tard. Je sonne à  l?interphone. La porte s?ouvre. En haut, j?entre. Princesse est à  son bureau. Je me couche à  ses pieds, sous le bureau.
Un pied posé sur mon visage, Elle écrit, passe des coups de fil…
Puis Elle se relève. Nous sortons fumer une clope sur le balcon, en discutant tranquillement, Elle assise sur une chaise, moi vautré sur le sol.
Nous rentrons. Princesse se prépare à  partir et me donne ses consignes : “tu nettoieras les chiottes et la salle de bain. Puis, tu as vu, il y a le linge que tu as étendu hier. Tu le repasses et tu le plies. Et puis tu le ranges aussi. Et tu n?oublies pas le tas sur la chaise, à  côté.”
Elle sourit, mais le ton est sans équivoque : Elle n?a aucun doute sur mon obéissance. Elle ajoute : “Et après, tu prépares le repas. Je rentre dans deux heures, tu as intérêt à  te dépêcher.”
Je me hérisse et, pour la première fois, je dis non. Je ne suis pas doué pour faire à  manger, je ne suis pas chez moi, je ne sais pas ce qu?il y a comme ingrédients. Et puis j?ai pas envie de réfléchir, de décider ; c?est précisément un des intérêts de la soumission. Je répète : “Non”. Si Elle n?est pas contente, je peux aussi rentrer chez moi.
Elle rigole, fait semblant de s?offusquer de cette insolence inattendue.
Puis, d?un air faussement désolé : “Tu sais qu?après ce soir, je ne serai plus disponible avant la fin de la semaine ?
- et après tu auras les enfants ? Donc pas avant la fin de la semaine prochaine…
- Tout juste. Dommage ! Je m?étais dit que, peut-être, ce soir, on aurait pu passer un moment ensemble…
- Et je pourrais même te lécher la chatte ?
- Mmmmm, pourquoi pas ? Mais seulement si tu as bien travaillé.”
Je me tais, baisse la tête. Et je pars chercher de quoi briquer les sanitaires.

19h. Princesse est de retour. La bouffe mijote, je suis en train de terminer mon repassage. Elle me parle, se sert une bière, m?en propose une que je dégusterai une fois mon travail terminé.
Puis nous passons à  table.
Enfin... Princesse passe à  table. Moi, une fois le service fait, j?ai droit à  une “écuelle” assis par terre à  la place qu?Elle m?a désignée de l?index. A part ça, on converse comme n?importe quel couple, Elle me raconte sa journée. Cette position est devenue pour nous une habitude.

Après le repas, et la cuisine rangée, je la rejoins au salon. Nous bavardons, Elle sur le canapé, moi à  ses pieds. Enfin, plus exactement sous ses pieds. Elle me dit que, finalement, Elle n?a pas, mais alors pas du tout, envie qu?on touche à  sa chatte ce soir. Je lui propose alors de la masser. Elle ne répond pas. En revanche, on discute de la date de ma prochaine “libération”. Elle prend une décision : dans deux semaines, dimanche, si je lui en fais la demande, Elle acceptera de me retirer la cage de chasteté quelques instants pour que je me masturbe. Sauf si Elle change d?avis. Mais attention, je n?aurai pas le droit de jouir. Et même tarif toutes les deux semaines à  compter de ce jour, si Elle est disponible.
Quant à  l?orgasme, il ne faut pas trop y compter : Elle me réserve pour quand Elle veut que je jouisse en Elle, en même temps qu?Elle, et c?est loin d?être souvent le cas.
Ceci posé, Elle m?ordonne de me déshabiller et de l?attendre dans sa chambre.

Après avoir fait un peu de rangement, je reste prosterné au pied du lit, comme d?habitude, vêtu de cette seule cage, que je porte déjà  depuis deux semaines.
Elle revient de la salle de bain, colle ses docks sous mon nez, pour que je la déchausse. Elle se déshabille, se couche, laissant dépasser ses pieds. Puis Elle m?ordonne de les lui masser.
Pendant que j?opère, Elle envoie des messages sur son téléphone. Au passage, Elle m?annonce que j?ai fait des progrès. “Ah putain, qu?est-ce que c?est bon !”
Je commence à  avoir bien mal aux pouces quand j?entends : “tu peux m?embrasser les pieds”. Je ne me le fais pas répéter et, tout en continuant mon massage, j?embrasse son autre pied. Je commence précautionneusement, par le bout des orteils, le sommet, puis peu à  peu je me déchaîne, léchant toute l?étendue de la plante, suçant les doigts, insinuant ma langue partout, m?évertuant à  avaler toute la largeur de son pied. Elle apprécie manifestement.

Puis, quand Elle en a eu son saoul, Elle me dit : “Rentre chez toi maintenant. En récompense, tu peux m?embrasser le bout du sein.”
Je m?exécute avec un peu trop d?ardeur. Elle me repousse gentiment. “Allez va ! Et vérifie que toutes les lumières sont éteintes en partant”.
Bonne nuit Princesse.

Son minet

1
Vendredi 11 octobre. Il est midi. Je consulte compulsivement mon téléphone. Toujours rien, pas de message de Princesse. Princesse, c?est sous ce nom que ma divine Maîtresse me laisse m?adresser à  Elle. Pour ceux qui voudraient en savoir plus, qu?ils consultent ma fiche de présentation. Bref, silence radio depuis…
Lundi dernier, après m?avoir fait jouir en Elle et aussitôt remis la cage, Princesse m?a averti. Cette semaine, Elle ne serait pas disponible du tout. Rien à  attendre d?Elle avant vendredi. D?ici là , je « pouvais », comme d?habitude, Lui envoyer deux messages par jour.
Avouons-le, les premiers jours ont été faciles à  supporter : J?avais eu un orgasme, ce qui ne m?était plus arrivé depuis un moment. Je n?étais donc pas fâché, finalement, de pouvoir passer plus de cinq minutes sans penser à  ma bite, à  mon désir de toucher, de caresser, de lécher ou sucer, sans rêver de La mettre ou de me faire mettre…  J?ai même laissé passer vingt quatre heures sans donner de nouvelles !
Puis, le désir est revenu, lancinant. Et mercredi, Princesse m?a écrit, piquée de ne pas avoir reçu de textos. Mes messages ont repris, encore plus longs, encore plus passionnés, encore plus extravagants. Et sans réponse, évidemment. Une seule certitude, Princesse avait écrit qu?Elle me communiquerait Ses instructions vendredi après-midi, que je devais me tenir prêt.

17h. Je sors du taf. Aucune nouvelle. Je suis fébrile.

17h48. Mon téléphone bippe. Une phrase : « Les instructions arriveront vers 19h ».
Je suis sur les charbons ardents. Princesse fait durer ma frustration. étrange sensation de jouir de renoncer à  sa colère. Je ne sais ni quand, ni où, ni comment. J?hésite entre briquer mon appartement au cas où Elle décide d?investir Sa « résidence secondaire », et m?administrer un lavement au cas où Elle décide d?investir ma garçonnière. Va-t-Elle me demander d?apporter des accessoires pour me ligoter, ainsi qu?Elle aime le faire ? Puis-je me harnacher de cuir pour la séduire ?

19h15. « On se voit dans une heure. La suite dans un prochain SMS
- Sadique !
- Ferme ta gueule ! ».

20h06 : « 20h30 chez moi. Tu peux apporter du matos chez moi. »

20h32.
J?arrive chez Princesse. Je suis à  la bourre et essoufflé, mais propre de partout. Pas de parfum évidemment, Elle ne supporte pas ces fragrances artificielles qui masquent l?enivrante odeur des corps.
Princesse est assise sur le canapé, assez glaciale. D?un geste du doigt, Elle me désigne ma place, à  terre évidemment. Apparemment, il y a un problème avec nos téléphones : plusieurs de mes longs messages ne lui sont pas parvenus. Dont celui, donc, que je lui ai adressé la veille. Je lui confie mon appareil pour qu?Elle puisse en prendre connaissance, et constater que, non, je n?ai pas failli à  ma mission. L?atmosphère se détend, on papote. Un peu plus tard, Princesse me dira :
« Tu sais, tout à  l?heure, j?étais vraiment décidée à  te latter la gueule
- Et maintenant, Princesse ?
- Non, ça m?est passé un quart d?heure après ton arrivée ».
Dommage ?
La soirée se passe, mais, fatigue de fin de semaine oblige, Elle ne va pas faire long feu...
« Montre-moi ». Elle désigne mon sac. Je déballe le « matos » : menottes, harnais, baillon-boule, chaînes, sangles, pinces. Et « Ivan », un beau et long gode realistic que j?apprécie particulièrement. Sa texture est si convaincante que je me surprends parfois à  le lécher longuement et à  me le passer amoureusement sur le visage. Princesse l?aime moins : Elle préfère quand c?est pour de vrai, c?est plus chaud… Fin du fantasme, donc, et retour au réel : Maîtresse examine les différents objets déballés sur le canapé. Elle tâte, manipule, fait mine d?hésiter, avec cette gourmandise qui la rend irrésistible. Puis se décide : une paire de menottes à  scratch. C?est tout. Elle m?entraîne dans sa chambre.
« Déshabille-toi et enfile ça ».
« Couche-toi ».
« D?où t?as cru que tu pouvais te coucher sur mon lit ?! Au pied, l?esclave ! »
Je m?exécute. Princesse sort du tiroir cette longue corde noire que je lui ai offerte à  sa demande et qu?Elle n?avait pas encore eu le loisir d?essayer. Elle prend son temps et me ligote longuement les bras derrière le dos. Elle parachève son œuvre en passant la corde autour de mon cou pour maintenir le tout. Je ne suis pas rassuré : et si ça glisse pendant la nuit. Et si je m?étrangle. Elle aurait l?air maligne de trouver un cadavre au pied de son lit le matin au réveil ! Et père de deux enfants, en plus ! Princesse n?en a cure. « Tu veux utiliser le mot stop ? » Vaincu, je baisse la tête en silence. Elle me fait allonger, nu comme un vers encagé et ligoté, sur une couverture qu?Elle a étalée au pied du lit, et se prépare à  aller au dodo.
« Princesse, je vais crever de froid »
« Et alors ? Où est le problème ? »
Magnanime, Elle me recouvre d?un mince châle de coton, et se couche. Bonne nuit Souminet. Bonne nuit Princesse.
La nuit sera longue. Très longue. Je m?efforce de ne pas bouger un orteil pour ne pas gêner son endormissement. Puis je tente de trouver une position, disons, la moins inconfortable. Mais impossible de m?endormir. Je me lève pour aller soulager ma vessie gonflée. Pas facile quand on a les bras dans le dos, complètement immobilisés. Je rampe, je me contorsionne, je bascule, pathétique. Pas facile non plus de pisser quand la cage comprime une érection permanente. Pas facile enfin de se recoucher et surtout, de réinstaller sur ma peau frigorifiée mon drap de fortune. Essayez donc, pour voir, de recouvrir l?intégralité de votre corps avec une pièce de tissu glissante de moins d?un mètre cinquante en ne vous servant que de vos dents. Et sans pouvoir vous allonger sur le dos, bien sûr.
Le reste de la nuit sera une lente descente aux enfers. A l?inconfort de la position s?ajoute un froid de plus en plus pénétrant. Je grelotte. Pendant ce temps, les pieds de princesse reposent au bout du lit, inaccessibles, à  quelques centimètres. A la fin, n?y tenant plus, je triche : à  force de contorsions, je parviens à  me glisser sous la couverture qui me servait jusqu?alors de matelas. J?ai peut-être finalement réussi à  glaner une heure ou deux d?un sommeil intermittent. Je suis dans un état second.
De la fin de la nuit, je ne garde qu?un souvenir partiel, le cocktail du désir et de la souffrance ayant agi comme une drogue. Je crois qu?au matin, quand Elle a commencé à  donner des signes de réveil, je me suis permis d?embrasser ses pieds. J?ai tenté de les lécher. « Non, tu vas me mouiller, embrasse-moi seulement ». Puis Princesse m?a attrapé la tête, attiré sous la couette, placé à  ses côtés. Je me suis recroquevillé contre Elle, éperdu de reconnaissance, au comble du bonheur et de la jouissance. Je m?endors, enfin.
Plus tard, bien plus tard, nous prenons le petit déjeuner. J?ai droit à  un café je crois. A ses pieds, comme d?habitude, ou assis en face d?Elle sur une chaise, inespéré privilège qui me frustre autant qu?il m?est agréable ? Je ne sais. Puis Elle me congédie, en mode vanille. On se croisera peut-être dans la journée, pourquoi pas, ça me fera plaisir. Mais non, ce soir, je n?ai pas besoin de toi, on se verra demain après-midi, compris mon Souminet ?

Son minet

Bonjour.
Je commence ici le journal de ma relation avec Princesse. J'essaierai de le tenir à  jour assez régulièrement. J'aimerais qu'il apporte matière à  réflexion aux pratiquants de la CMC, encouragements aux novices (oui, c'est possible de vivre une forme de gynarchie IRL), et pourquoi pas excitation aux fantasmeurs  ;)
Je serai vraiment heureux d'avoir vos commentaires et de partager nos expériences. Et puis c'est motivant de constater qu'on a été entendu.
Enjoy !