Lecture pour toutes et tous

Démarré par AlvaRagnar, Octobre 14, 2020, 04:40:07 PM

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AlvaRagnar

Bonjour à  Toutes et tous,

Je dépose ici un lien Internet qui vous mènera tout droit à  un article du site Slate. Je reprendrai ensuite l'intégralité d'un article paru dans la Croix

Ces deux textes, je l'espère, vous mèneront à  une réflexion qu'il serait important d'aborder au sein des couples actuels.

A la lecture de tout ça, j'aimerais que chacun puisse débattre ici, posément, des notions abordées et qui me semblent essentielles au bon fonctionnement d'un couple et du sexe dans le couple.

Bonne lecture à  Toutes et tous.
Alva

Lien : https://www.slate.fr/story/196025/dette-sexe-femmes-accepter-rapports-sexuels-non-desires

Article repris :

Le consentement sexuel, notion taboue dans le couple

Peu abordée au sein du couple, la question du consentement sexuel peut générer malentendus, angoisses et souffrances.

    France Lebreton, le 13/10/2020 à  15:05

Lecture en 4 min.
Le consentement sexuel, notion taboue dans le couple
La divergence des désirs peut engendrer de lʼincompréhension au sein du couple.

« Aller se coucher était devenu par moments un calvaire car dès le matin, je me disais, allez, ce soir tu fais un effort, tu fais lʼamour. Et quand le soir venait, je ressentais comme une boule au ventre. Je nʼen avais pas envie », raconte Mariana.

Même chose pour Val, qui culpabilisait énormément de nʼen avoir pas envie ou rarement : « Donc parfois je cédais, alors je faisais en sorte que ça se fasse rapidement pour être débarrassée. Cʼest terrible mais vrai, et pour moi, cʼétait un devoir conjugal. Pourtant, jʼaimais mon mari. Je cédais juste pour éviter dʼêtre dans la culpabilité. »

â†' ENTRETIEN. Consentement dans le couple : « Il faut être attentif aux messages de lʼautre »

Ces témoignages intimes, parmi une centaine dʼautres, ont été recueillis par le sociologue Jean-Claude Kaufmann, illustrent bien le caractère sensible de la notion de consentement au sein du couple (1). Pour les femmes comme pour les hommes. Lʼun dʼeux confie ainsi souffrir de ne pas pouvoir partager des moments intimes avec sa compagne. « Je me nourris de fantasmes et dʼespoirs, mais très vite je reviens à  la réalité », souffle-t-il.
La rupture #MeToo

Lʼaffaire Weinstein, suivie du mouvement #MeToo, a contribué à  libérer la parole au sujet des pratiques de harcèlement sexuel dans les hautes sphères de pouvoir. Mais quʼen est-il dans lʼintimité des chaumières ? à€ quelle condition peut-on dire quʼun baiser a été volé, une relation sexuelle, forcée ?

â†' à€ LIRE. #Metoo, ce que les jeunes femmes en pensent

« Quand cʼest oui, cʼest oui, quand cʼest non, et quand on ne sait pas, on garde ses doigts pour soi », dit la chanson du consentement (2). Certes, ce refrain enjoué peut être un repère pour les jeunes générations qui expérimentent leurs premières rencontres. Mais quand la vie conjugale sʼinstalle, dans une sorte dʼentente cordiale amoureuse, les choses sont moins claires, et la sexualité est un sujet difficile à  aborder au sein même du couple.

« Le couple fonctionne sur un certain nombre dʼacquis, dʼhabitudes, de petites routines, comme la façon de ranger ses affaires, de prendre son petit déjeuner, observe Jean-Claude Kaufmann. Dans la sexualité aussi, le couple a ses habitudes, une sorte de chorégraphie qui tend à  se répéter. La conversation est plus gestuelle que verbale. à€ la caresse de lʼun, lʼautre peut répondre par une caresse en retour, une indifférence, une hésitation, un mouvement de recul… Autant dʼindications, de petits messages en forme de consentement ou de non-consentement quʼil faut apprendre à  entendre, à  décoder, en se mettant à  lʼécoute de son partenaire. »
Divergence des désirs

Sur le désir ou le non-désir de chacun, la discussion nʼest pas aisée. Passé la sexualité fondatrice de ses débuts, le couple va connaître, au fil de sa vie conjugale, une « divergence de désirs ». « Celui de lʼhomme est plus régulier, plus rectiligne que celui de la femme, plus fluctuant. Le décalage de leurs attentes produit rarement lʼaccord parfait sur le moment et la fréquence des relations sexuelles », pointe le sociologue.

â†' ENTRETIEN. éducation au consentement : « il faut apprendre aux enfants à  dire «mon corps, cʼest moi» »

Pour autant, il nʼest pas toujours évident de dire non à  son conjoint. Et celui-ci ne perçoit pas forcément clairement le signe dʼune résistance ou dʼun refus. « Alors, parfois, lʼun peut être tenté de se forcer “un peu” pour faire plaisir à  lʼautre, parfois cʼest lʼautre qui ne se rend pas compte quʼil force “un peu”. » La question du consentement peut alors être posée.
Ligne rouge

Chez un certain nombre de couples, souvent du côté de la femme mais parfois aussi chez lʼhomme, constate le chercheur, « lʼhabitude est prise de ne pas exprimer son non-consentement, de le refouler, de lʼenfouir dans le silence ». Ce qui peut engendrer de façon progressive, incompréhension, insatisfaction, malaise, voire différents degrés de souffrance, de la pénibilité au harcèlement et à  lʼagression, si une certaine ligne rouge est franchie. Une réalité sociale longtemps négligée à  laquelle le législateur a voulu apporter une réponse par la loi de 2006, modifiée en 2010, qui reconnaît, judiciairement parlant, la notion du « viol conjugal », bien que celui-ci demeure sous-déclaré par les victimes.

â†' TEMOIGNAGES. Femmes et hommes, leur vision du consentement

Mais, en dehors de ces cas extrêmes, heureusement minoritaires, il existe bien dʼautres situations où domine un certain flou. Ce nʼest pas vraiment « oui », mais pas vraiment « non ». Une zone grise où lʼon évite dʼavoir à  se prononcer de façon explicite pour différentes raisons pas toujours conscientes : le poids des habitudes, la crainte du conflit, la peur de briser son couple, le sentiment de culpabilité, lʼinjonction du « devoir conjugal », présente dans les esprits.
Devoir conjugal

La notion de devoir conjugal est liée à  la théologie chrétienne du mariage, rappelle lʼhistorienne Sylvie Steinberg. « à€ lʼorigine, la “dette” réciproque que se doivent les époux a pour finalité la procréation et lʼéloignement de la concupiscence. » Les conjoints satisfaits sexuellement étant supposés être protégés du danger de lʼadultère.

â†' ENQUàŠTE. Renouer le dialogue quand le couple est en crise

« La ”dette conjugale”, intégrée dans les “devoirs conjugaux” lorsque le droit se sécularise, est justifiée par le consentement mutuel des époux échangé le jour des noces. Le problème du non-consentement ne pouvait donc se poser quʼen dehors du mariage, dans le cadre dʼune sexualité “illicite”, poursuit Sylvie Steinberg. à€ partir du XXe siècle, la sexualité devient aussi un lieu dʼépanouissement personnel, ce qui entre en contradiction avec lʼidée de devoir quelque chose à  quelquʼun sur le plan sexuel. »

Si le devoir conjugal appartient au passé, comment éviter la zone grise du consentement, propice à  toutes les interprétations ? Selon Jean-Claude Kaufmann, « il existe beaucoup de possibilités pour se retrouver intimement malgré la divergence des désirs, pour faire lʼamour comme le souhaiterait lʼun sans que cela soit vécu comme une contrainte par lʼautre ». Notamment en apprenant à  être attentif aux messages envoyés par le conjoint, messages qui gagnent à  être clarifiés par la discussion. « Communiquer, lever les malentendus permet de remporter petite victoire après petite victoire, assure le sociologue. Il appartient à  chaque couple de trouver des accommodements, de parler davantage pour réduire les non-dits, les frustrations, de faire preuve dʼhumour et dʼimagination. Inventer des rituels, des expériences de bien-être et de plaisir partagé. »

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Consentement et violence conjugale

9 femmes sur 10 ont déjà  ressenti une pression dʼun partenaire pour avoir un rapport sexuel.

70 % des femmes déclarent avoir eu des rapports, alors quʼelles nʼen avaient pas envie, sans avoir subi de pression.

Près dʼune femme sur deux a déjà  subi des propos dévalorisants parce quʼelle nʼavait pas envie dʼavoir des rapports sexuels.

Plus dʼune femme sur quatre déclare quʼun rapport sʼest poursuivi, alors quʼelle avait demandé quʼil cesse.

Source : #NousToutes, mars 2020.

Dans 9 cas de viol sur 10, la victime connaît lʼagresseur. Et dans 47 % des cas, cʼest le conjoint ou lʼex-conjoint qui est lʼauteur du viol ou de la tentative de viol à  lʼencontre de sa compagne.

Seule 1 victime de viol conjugal sur 10 déclare avoir déposé plainte.

Source : Observatoire national des violences faites aux femmes.

(1) «â€‰Pas envie ce soir. Le consentement dans le couple » de Jean-Claude Kaufmann. 2020. Ed. Les liens qui libèrent, 19 Є

(2) consentement.info

Femmes et hommes, leur vision du consentement
à€ découvrir Femmes et hommes, leur vision du consentement

Parfois difficile à  aborder au sein du couple, la question du consentement apparaît pourtant essentielle.


De mon tigre, j'en ai fait un chaton et un mari. J'en suis fière.

PinkFur

Bonjour à  tous
Cela va en faire réfléchir certain, enfin c'est à  espérer   
Merci Alva
Pf

Titou

Bonsoir,

J'ai lu et m'interroge : saurons-nous un jour vivre en harmonie ?

Entre l'absurde devoir de redevabilité des Femmes, et l'incompréhension maladive des hommes, ignorant tout de la psychée féminine,  c'est pas gagné !

Des siècles de domination masculine, ça ne s'efface pas en quelques années...

Peut-être un frémissement chez les jeunes ?

Sinon, ici on connaît la solution pour l'harmonie (pas que sexuelle) du couple...Si Madame est convaincue bien sûr.

TITOU

Phiphi22

Bonjour!
Je me découvre  écrivain grâce a  ce forum...
Je ne suis pas certain que notre pratique soit la clé  des problèmes  de couple : un couple fichu restera, avec ou sans la cmc , fichu ! En revanche, un couple fonctionna nt bien n y trouvera que des avantages : du jeu, monsieur plus maleable ,plus à   l ecoute, et madame, devenue KH , se dévoilera  peut-être en vrai dominante sexuelle. Chacun des participants doit, à  mon sens,y trouver des avantages...si ce n'est  pas le cas, mieux vaut tout arrêter et chercher  autre chose, si l envie persiste .le devoir conjugale représente  pour moi l horreur  absolue : nous devrions essayer de passer du besoin à  l envie..

Pas simple tout ça !

lesamours

Bonsoir Mme Alva,
Depuis ce matin je me suis promis de vous répondre puisque vous nous avez demandé de réagir sur ces articles.
Ce soir je me suis rendu sur le site de Slate qui selon moi s'apparente aux journaux comme Voici ou Closer avec de gros titres accrocheurs qui ne font que survoler le problème sans débat.
Par contre vous avez publié l'intégralité d'un article paru dans la Croix qui est certainement plus proche de la réalité du monde des femmes.
Le témoignage de certaine d'entre elle n'est pas a remettre en cause et c'est triste a lire mais ici vous vous adressez a une catégorie d'homme et de femme qui ont ouvert les yeux sur cette différence et qui ont adoptés la cage et la CMC dans leur couple. Dʼailleurs l'idée de la cage vient souvent des hommes dans le couple, preuve que nous pouvons avoir envie de changer et vous proposez un monde meilleur.
La question est comment parler de cette objet a ceux qui n'en connaisse pas l'existence et que les hommes décides de changer de comportement.
En espérant avoir répondu a votre demande.

AlvaRagnar

Citation de: Phiphi22 le Octobre 15, 2020, 04:40:52 PM
Je ne suis pas certain que notre pratique soit la clé  des problèmes  de couple

Jeu de mots volontaire, Phiphi22 ? ::)
Alva
De mon tigre, j'en ai fait un chaton et un mari. J'en suis fière.

AlvaRagnar

Lesamours, il est certain qu'en postant ces articles sur ce forum, je prếchais des convaincus. Vous avez raison sur le dernier point que vous abordez, à  savoir comment parler de cette objet a ceux qui n'en connaisse pas l'existence et que les hommes décides de changer de comportement.

Là , je vous rejoins. Anton nous avait expliqué que sa KH avait tenté d'aborder le sujet avec des amies. Ragnar a fait de même avec ses amis. Mais les réactions n'ont pas été à  la hauteur des bénéfices que cette pratique, a priori barbare, peut apporter.
De tels articles dans la presse abordent au moins le sujet, mais je m'interroge sur la réceptivité des lecteurs. Maia Mazaurette en cela tente de désacraliser les pratiques sexuelles les plus diverses.

Mais il est réjouissant de voir que ce sujet peut être abordé en presse sans que la bien pensance religieuse ou morale ne s'en mêle par une censure.

Alva
De mon tigre, j'en ai fait un chaton et un mari. J'en suis fière.

Al 2633

Bonjour à  toutes,
Bonjour à  tous,

Je suis assez interloqué que ce soit un journal comme La Croix qui publie un article sur le droit au consentement des femmes mais soyons sérieux il a le mérite d'être clair.

Je pense que tout part de l'éducation des petites filles et petits garçons dés leurs plus jeunes âges et quand je parle d'éducation je pense à  l'éducation républicaine et sociale (école, vie associative) et religieuse (toutes religions confondues) autant les unes que les autres sont basées sur le principe patriarcal.
Quelques exemples:

  • Conbien de femmes prêtres, Rabins ou même imams
  • Combien de femmes à  la tête d'entreprises du CAC 40
  • Combien de femmes Chefs d'entreprises
  • Combien de femmes politiques devenues présidentes ou 1er ministres

Ces petites filles et petits garçons sont habitués à  évoluer dans une société ou l'homme est dominant et ou la femme est reléguée au rôle de conjointe chargée de la procréation et de la satisfaction de son époux d'ou l'ignorance de celui-ci du concept du consentement.

Pour les relations hors couple il en va de même le système patriarcal étant la norme.

Oui la pratique de la CMC au sein du couple est la preuve d'une belle ouverture d'esprit, mais pour moi elle ne sera pas la solution aux divers problèmes évoqués dans cet article.

Sans l'abolition du système patriarcal des bases de notre société et l'enseignement du vivre ensemble, il ne pourra y avoir de place pour des rapports consentis et apaisés entre hommes et femmes au sein des couples hétérosexuels.

J'espére que je me suis fait comprendre et que je n'ai pas été trop ennuyeux.

Je vous souhaite à  toutes et à  tous une bonne soirée et un bon week-end

Al



AlvaRagnar

Merci pour votre commentaire constructif. Je vous rassure : je pense que vous vous êtes bien fait comprendre.
Alva
De mon tigre, j'en ai fait un chaton et un mari. J'en suis fière.

Anton

Citation de: AlvaRagnar le Octobre 16, 2020, 12:13:18 PM

Là , je vous rejoins. Anton nous avait expliqué que sa KH avait tenté d'aborder le sujet avec des amies.


Bonjour,

Je souhaiterais là  apporter une petite précision à  ce qui est rappelé ici.
Effectivement, il y a deux ans environ, Claire avait "tenté d'aborder le sujet" avec chacune de ses quatre meilleures amies.

Le "sujet" visé était effectivement la cage.
Mais Claire ne l'avait pas du tout abordé directement.

Elle avait tout d'abord écouté les nombreuses plaintes de ses amies à  propos de leurs conjoints
Puis, Elle avait alors dit qu'Elle avait à  présent "un moyen" ou "une méthode", et que son mari avait profondément changé (en bien) , ce que les amies qui me connaissaient avaient bien confirmé.
Mais à  partir de ce point, quelque chose de totalement extraordinaire est arrivé à  chaque fois (quatre fois!).

Claire m'a relaté avec un grand étonnement qu'à  chaque fois, son amie avait littéralement "bloqué" l'échange en faisant tout ce qu'il fallait pour que Claire ne dise surtout rien de ce fameux "moyen".
Elles ne voulaient surtout pas savoir.

Selon Claire, elles avaient deviné , non pas la cage, mais quelque chose qui leur faisait très peur.

Voilà .