Les femmes et l'orgasme masculin, une nouvelle étude

Démarré par yohannklucem, Août 29, 2024, 08:53:11 AM

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PonPon

Citation de: enjauladito le Août 29, 2024, 10:43:25 PMSi le Femme traditionnelle tend à trouver sa féminité dans l'orgasme masculin, la réciproque devient sans doute vraie aussi, au moins chez une fraction des mâles.

En lisant le post original de yohannklucem, j'ai pensé à peu près la même chose aussi. Et les dérives qui vont en face (pression à la performance) arrivent vite aussi, et c'est un défi de les éviter.
Dernière éjaculation : 22/05/2024
Date de fécondation : 10/05/2024
Objectif pas d'éjaculation jusqu'au retour de couche.

enjauladito

Une recherche tout-à-fait intéressante et crédible, de mon point de vue ! Merci yohannklucem d'amener ce sujet ici.

L'histoire de ma Reine correspond assez bien à ces observations. Issue d'une culture latine véhiculant son lot de représentations traditionnelles, lorsque nous nous sommes  connus Elle jouissait essentiellement de mes orgasmes, ne se préoccupant guère de ses sensations et de ses envies propres : sa sexualité se devait d'être avant toute chose une offrande à l'homme. Petit-a-petit, Elle a accepté de se recentrer un peu plus sur son désir. Notre entrée dans la CMC a été très douce et progressive, Elle a eu besoin de temps pour endosser le rôle de KH. Elle a été fort surprise de constater qu'Elle pouvait jouir sans que je jouisse, et se rendre compte qu'Elle appréciait cela a représenté une petite révolution de son côté. Elle a progressivement pris plaisir à me contrôler sexuellement sur des périodes de plus en plus régulières, à requérir des stimulations de ma part sans forcément réciprocité, à jouer avec mes eaatentes et à développer des pratiques un peu "canaille" — ce qui m'a évidemment enthousiasmé ! Du même coup ca remettait en question ses anciennes convictions et ça lui faisait revisiter critiquement son vécu sexuel antérieur, où Elle ne ressentait pas grand chose mais pensait que c'était suffisant comme ça. En parallèle, dans sa vie professionnelle et familiale, elle est devenue plus "assertive", pour reprendre cette jolie terminologie, plus sûre d'Elle et moins impressionnable face aux mâles. Elle n'a pas abandonné le plaisir de me faire jouir mais a découvert qu'il n'y avait pas que ça, que Son plaisir avait une vie propre, que me frustrer l'excitait bien aussi et qu'Elle pouvait recevoir avec bonheur mes faveurs sans retour. Elle prend aussi plaisirs à se jouer de mon désir comme une chatte torture un mulot qu'elle a attrapé.

Si le Femme traditionnelle tend à trouver sa féminité dans l'orgasme masculin, la réciproque devient sans doute vraie aussi, au moins chez une fraction des mâles. Je me souviens d'un sondage récemment cité par Maïa Mazaurette où, quand on questionnait des hommes sur ce qui faisait un rapport sexuel réussi, une majorité déclarait que c'était s'il avait conduit la Femme à l'orgasme. Peut-être cela traduit-il l'apparition d'un "nouveau standard traditionnel" chez les hommes, en miroir des représentations traditionnelles observées chez les femmes dans l'étude citée ? La CMC me semble se poser en soutien puissant de cette tendance. En période chaste et encagée, je me sens fier et heureux de faire jouir ma Reine ; l'énergie d'une excitation ne débouchant pas sur mon orgasme amplifie une satisfaction de "nouveau mâle" très appréciable. Personnellement, je n'irais toutefois pas exclusivement dans cette direction jusqu'à y voir le seul idéal absolu. Ce qui me semble le plus important, c'est la fluidité, le jeu régulièrement renouvelé, la palette créative des postures de l'un et de l'autre... par exemple, je sais aussi me mettre dans la peau d'un matou qui joue avec une souris. Puissent les représentations traditionnelles de la femme aussi bien que le renouveau chaste de notre masculinité être toujours au service de l'Amour !
Enjauladito
« El pàjaro enjaulado encontra su libertad en la mirada de su Reina »

Lance

L'Etude citée, pour ce que j'en ai lue, manque d'esprit de synthèse. Elle expose de façon trop littérale une approche qui se veut scientifique. Même si l'approche est intéressante.

Ma lecture pour des extraits reportés ici renvoie à l'observation d'une vraie satisfaction féminine à faire jouir un homme. Laquelle étude répète que l'orgasme masculin participe à l'accomplissement de la féminité des femmes qui en est à l'origine justement. Ne pas faire jouir leur homme conduirait à un sentiment d'échec de leur féminité. En clair, une femme qui génère, provoque, ordonne, conduit, dirige, l'orgasme de son homme incluant son éjaculation est une femme comblée, déclenchant chez elle un sentiment de puissance sexuelle solide et une confiance certaine en sa féminité. Cela ne peut être contesté. Oui, mais cela ne peut être tenu pour suffisant.

Ce postulat est une réalité trop souvent cachée par les femmes elles-mêmes, préférant à contrario parfois rire ou punir la finalité provoquée par leur féminité affirmée. Plutôt que de réprimander parfois comme une faute la moindre goutte qui s'échappe, je trouve personnellement que montrer davantage cette vraie satisfaction à telle finalité, le plaisir orgasmique masculin serait alors démultiplié. Faire plaisir fait plaisir. Et faire jouir alors...? Le véritable plaisir féminin peut être - aussi - dans le fait de faire attendre et faire durer, de décider le moment, de faire "monter" ou se dresser justement, puis de choisir comment. Donc de tenir chaste pour ancrer dans la durée et marquer en intensité ce désir d'accomplissement féminin. Cela est juste mon humble avis.

Quelque soit l'option, ce sont elles qui décident de toutes les façons.

Lance.

NB : Extraits de l'étude :

"Les chercheurs ont constaté que les femmes qui imaginaient que leur partenaire masculin avait un orgasme lors d'une relation sexuelle ressentaient un sentiment d'accomplissement plus élevé et un sens de la féminité plus fort que celles qui imaginaient que leur partenaire n'avait pas d'orgasme. Cela suggère que pour de nombreuses femmes, réussir à amener un partenaire masculin à l'orgasme peut être ressenti comme une validation de leur féminité et de leurs prouesses sexuelles. En revanche, lorsque les femmes imaginaient que leur partenaire masculin n'atteignait pas l'orgasme, elles ressentaient un plus grand sentiment d'échec".

« Nous n'étions pas tout à fait sûrs que l'orgasme masculin suscite un sentiment d'accomplissement chez les femmes, (...) », ont déclaré van Anders et Chadwick à PsyPost. « Mais nous avons constaté que les femmes ressentaient généralement un sentiment d'accomplissement lorsqu'elles imaginaient que l'orgasme d'un homme se produisait, par rapport à celles qui imaginaient qu'il ne se produisait pas. »

"Les chercheurs ont également constaté que les femmes qui avaient une plus grande assurance sexuelle ressentaient plus de satisfaction lorsque leur partenaire avait un orgasme et étaient plus résilientes face à un sentiment d'échec lorsqu'il n'y parvenait pas".

"Enfin, les femmes qui attribuaient l'orgasme de leur partenaire (ou son absence) à leurs propres actions ou à leurs propres compétences sexuelles ressentaient des sentiments plus intenses de réussite ou d'échec selon le résultat. Cela indique que la responsabilité personnelle joue un rôle important dans la façon dont les femmes ressentent la satisfaction sexuelle de leur partenaire".

Auteurs de l'étude : Sari van Anders (professeure à l'Université Queen's et titulaire de la chaire de recherche Canada 150 en neuroendocrinologie sociale, sexualité et genre/sexe) et Sara Chadwick (professeure adjointe à l'Université du Wisconsin-Madison).

yohannklucem

Un contact sur Twitter m'a fait découvrir ce matin cet article sur PsyPost.

Women experience men's orgasm as a femininity achievement, new study suggests
https://www.psypost.org/women-experience-mens-orgasm-as-a-femininity-achievement-new-study-suggests

Tentative de résumé rapide:

Une étude publiée dans Sex Roles montre que certaines femmes perçoivent l'orgasme masculin comme un marqueur important de la réussite de leur féminité. Lorsque leur partenaire masculin n'atteint pas l'orgasme, elles peuvent ressentir un échec, surtout si elles sont sensibles aux schémas de genre traditionnels. Cette dynamique est moins prononcée chez les femmes qui sont sexuellement assertives.
Le comportement assertif se définit comme une attitude, une posture d'affirmation de soi tout en respectant l'autre).
L'étude souligne également que lier l'accomplissement personnel à l'orgasme d'un partenaire peut mener à des comportements coercitifs et à des expériences sexuelles moins satisfaisantes.

Commentaire personnel:

Ce n'est pas une surprise, l'idée très largement partagée -mais fausse- selon laquelle l'orgasme du partenaire masculin est indispensable à l'accomplissement personnel et sexuel de Madame peut créer une dynamique néfaste dans la relation. Il est important de comprendre (et surtout d'accepter, ce n'est pas toujours simple de déconstruire ce que la société nous fait prendre pour une évidence) que le plaisir féminin n'est pas, ne doit pas être, conditionné par la performance de l'homme.
Des pratiques comme karrezza (rapport sans orgasme) ou la rétention d'orgasme venue du Tantra et du Tao, nous prouvent que l'absence d'orgasme masculin favorise une connexion émotionnelle plus profonde, réduit la pression de performance, et intensifie le plaisir féminin, en plus de renforcer les liens du couple et de créer une harmonie supérieure grâce au nouvel équilibre hormonal de l'homme et à la nouvelle dynamique qui se recentre autour des besoins et des envies de la femme.

En se concentrant sur leur propre satisfaction, les femmes peuvent découvrir une sexualité plus épanouie et authentique, et font de leur vie affective un succès. Je suis depuis longtemps convaincu que la cage de chasteté peut être la clé de cette transformation.


Et vous, qu'en pensez-vous ?