les 400 culs

[fabrice]

https://www.lesinrocks.com/livres/agnes-giard-autrice-des-400-culs-on-peut-etre-feministe-et-aimer-le-sexe-sale-578783-06-07-2023/

[...] mon postulat de départ, c'est que la sexualité relève d'un jeu souvent cruel, dont la violence confine à la liturgie. Le jeu consiste à interpréter des rôles : celui du prédateur, par exemple, ou de l'innocente victime. Le jeu est formalisé de telle manière qu'il nous permet d'avoir peur, le plus souvent sans danger. La peur (tout autant que le plaisir), mais aussi le dégoût et la honte, font partie de cette performance très comparable à un sacrifice. Reste à savoir ce qu'on sacrifie, pour qui, pour quoi...

Peux-tu nous raconter ce fantasme ?

L'homme fait comme si son pénis avait été retiré ou rendu inopérant. Il adopte les manières d'une gentille fille, docile, ou d'une poupée sexuelle anale qui dit toujours "oui". Le but est de s'autoriser à devenir un objet sexuel passif. La mise en scène de l'ablation (qui peut passer par le port, plus ou moins permanent, d'une cage de chasteté) permet à la chenille de se métamorphoser en "gracieux" papillon...

[PonPon]

Article intéressant. Le passage qui m'interpelle est celui sur les scripts sexuels.

Autant c'est facile d'admettre que les positions et autres jeux sont du domaine de l'acquis, autant je n'ai pas l'impression que quand j'ai commencé à fantasmer et découvrir mon corps étant jeune enfant, c'était par mimétisme.

La société est décidément encore plus complexe qu'elle n'en a l'air.