Journal d’Anatole

[Anne]

Bonsoir, Anatole,

Entrer en gynarchie, c'est comme (re)construire Rome, cela ne se fait pas en un jour.
Donc, accordez-vous le droit d'être perturbé, hésitant, malheureux.
Ce sont des émotions, des sentiments, inévitables, sur ce chemin.
Courage !

Anne

[Anatole]

Tout ceci, mon cher Anatole, pour vous dire de ne pas pleurnicher sur votre sort. Vous avez eu un peu mal au coeur de la savoir loin de vous, mais sachez bien que MJ n'a pas cessé de penser à  vous, je n'en doute pas !
Réjouissez-vous d'être parmi les pionniers d'un mouvement qui rétablira un déséquilibre.

Merci Mme Alva. J?ai besoin de ces messages réguliers qui me rappellent l?apport positif de la démarche.

Mon regret est de ne pas être capable de traverser ces moments sans avoir ce trouble qui m?a habité samedi.

Comme nous le disons avec ma maitresse, je dois devenir papillon, je suis souvent chrysalide et samedi j?étais une pauvre chenille. Je n?aime pas lorsque je suis ainsi imparfait, cela me met mal à  l?aise.

[MJ]

Et je me réjouis effectivement d'être parmi les pionnières d'un mouvement dont l'objectif est une société plus douce et plus apaisée, bien que la mise en œuvre puisse sembler douloureuse pour nos pauvres petits boys. Rassurez-vous, chers Anatole, Anton, Ragnar et autres, il s'agit simplement d'un électrochoc qui vous permettra de vous rendre compte du déséquilibre entre femmes et hommes. Une fois que vous l'aurez compris et intégré, votre chemin sera plus simple  et plus doux. L'objet de votre amour absolu (votre keyholder) y veillera.

[MJ]

Je partage entièrement ce point de vue, les choses doivent changer et commencer par son foyer est le premier pas qui mène vers l'égalité et le partage. Anatole sait que ma liberté est ce que j'ai de plus précieux, avec lui. M'accorder cette liberté est le meilleur moyen de me voir rester à  ses côtés, heureuse et amoureuse. Et se mettre à  mon service n'est pas de l'esclavage ou de l'exploitation, c'est un simple rééquilibrage des choses.

[AlvaRagnar]

il y a dans la Gynarchie une part de ce qui peut être ressenti comme de l'injustice.

Je ne dirais pas qu'il s'agit d'injustice. Certes, d'un point de vue personnel, au niveau du foyer, l'homme peut se sentir dévalorisé. Mais dans la globalité, combien de femmes sont dans l'indifférence du regard de leur conjoint ? Combien de femmes ont l'entièreté de la charge du foyer ? Qulle image d'elles-mêmes peuvent-elles avoir ?
Nous avons toutes dans notre cercle d'amis la malheureuse amie qui s'est acoquinée du sombre crétin, fêtard, pour ne pas dire alcoolique, qui n'en fait qu'à  sa tête pour sortir avec ses amis, jouer à  la console et regarder "bobonne" faire le reste...

Eh bien, non, je dis non. Alors, je peux paraître dure, mais il faut bien commencer quelque part. En l'occurence, j'ai commencé par mon foyer. Je ne me laisse plus mener par le bout du nez par un homme qui lui même se laisse mener par le bout de sa queue.

Comme le dit bien Anne, je préfère avoir un mari qui prend le relais, plutôt qu'un boulet au pied.

Et pour bien doser les récompenses, il faut savoir accorder quelque soulagement parfois. Ce week end a justement été l'un d'eux.

Tout ceci, mon cher Anatole, pour vous dire de ne pas pleurnicher sur votre sort. Vous avez eu un peu mal au coeur de la savoir loin de vous, mais sachez bien que MJ n'a pas cessé de penser à  vous, je n'en doute pas !
Réjouissez-vous d'être parmi les pionniers d'un mouvement qui rétablira un déséquilibre.

Alva

[Anne]

Bonsoir, Anatole,

Votre sincérité vous honore.
Encombrant ?
Votre Dame est plus à  même d'en juger, mais en tant que KH, je vois plutôt les choses comme un chef d'entreprise : nous organisons la vie quotidienne, les tâches et les loisirs, et "dispatchons" selon les compétences.
Notre compagnon devient non un poids, s'il fait bien les choses, mais un auxiliaire.
Et un bon auxiliaire, c'est précieux.
Encore faut-il qu'il suive les instructions, en comprenne le sens et la portée, et se montre coopérant.
Si vous avez peur, comme le dit votre Dame, de perdre votre liberté d'agir, parlez-en avec elle, et voyez si, dans certains aspects de votre vie commune, vous pouvez décider de conserver une autonomie totale ou relative.
Ce qui compte, c'est que les choses soient claires et "roulent"...
J'ai longtemps dû assumer à  peu près tout toute seule : avoir un compagnon qui prend le relais, fait les choses bien et comme nous le souhaitons, quel bonheur !
Juste une chose : maintenant, je me prends à  compter les jours... ah ! oui... 4 jours, 5 jours de passés...il doit commencer à  souffrir dans sa cage, il ne faut pas que j'oublie de le libérer, il faut que je m'organise pour être un peu tranquille pour passer un moment agréable avec lui, d'autant qu'il a été sage...Tout cela entre les heures de travail, certaines tâches ménagères, la vie sociale, etc. Mais une femme est pleine de ressources, vous savez  .

Amicalement,

Anne ReineRouge

[Anatole]

J?ai peur d?être encombrant.

[MJ]

Quelle peur ? Celle de sa liberté d'agir?Car c'est bien de cela qu'il s'agit....

[Anatole]

Ma maitresse vient de partir 4 jours. Je suis dépendant d?elle, je ne réussis plus comme avant à  vivre par moi-même, et j?ai peur que ce soit un dysfonctionnement lourd à  porter pour elle.

Elle m?a encagé, le lien est là , la peur aussi.

[Anton]

Cher Anatole,

Merci beaucoup de t'être donné la peine de ce récit si bien détaillé.
Et même si tu l'as fait un peu pour te réconforter toi-même, il est important, à  mon sens, que tous puissent lire ce désarroi, ces difficultés ...

Car oui, et je le vis moi-même tous les jours, il y a dans la Gynarchie une part de ce qui peut être ressenti comme de l'injustice.
Parfois même, de la part de l'épouse dominante, comme de l'ingratitude, de l'indifférence, du mépris.

Ce sont des choses qu'il faut parvenir à  accepter, à  avaler et à  digérer.
Et puis au-delà  de ça, ces soi-disantes "injustices" ne sont-elles pas plutôt des sanctions pour des fautes passées, de justes vengeances ou des traitements efficaces pour abaisser un ego bien trop élevé ?  ...

Ainsi Claire m'a annoncé aujourd'hui une sanction dure si j'oubliais (une fois de plus) de fermer le tiroir qui contient les cartes qui nous servent pour nos promenades en forêt.
N'importe quel conjoint serait abasourdi d'entendre cela ...   et certains ici se révolteraient ... mais, de mon côté, j'essaie d'accepter, et c'est d'une grande difficulté, mais j'y parviens, au bout de quelques heures d'une résignation heureuse  ....

[Anton]

En effet, Cher Anton,

Ce qu'une femme attend avant tout au quotidien d'un homme, c'est qu'il l'aide, et lui apporte des solutions concrètes aux problèmes qu'elle rencontre.
Un homme doit faciliter la vie de la femme, pas constituer pour elle un problème ou une charge supplémentaire.
Réglez-vous là -dessus et vous aurez beaucoup gagné en valeur aux yeux de celle qui vit à  vos côtés.

Juste un mot : "gagner beaucoup en valeur" est à  entendre avec beaucoup de relativité ....

Car l'homme s'imagine valoir beaucoup plus que de ranger la vaisselle ....  mais alors beaucoup, beaucoup plus  ....
Et ce n'est pas le cas.

Vous nous dites simplement que l'homme est utile , sans plus.
J'en suis entièrement d'accord.

Mais c'est là  quelque chose de vraiment très dur à  avaler.
C'est comme perdre (presque) tous ses grades dans un corps d'armée.

Une intervenante m'avait questionné il y a quelque temps en privé sur la notion "de perte d'estime de soi" dans la CMC.
Je lui avais répondu que c'était bien le cas pour moi, mais assez timidement, avec honte, comme si je n'osais pas avouer à  quel point c'était ainsi ...

Vos propos viennent confirmer cela avec fulgurance.
Je vous en remercie.

Je n'ai maintenant plus l'impression de vivre quelque chose "d'anormal" .

[Anatole]

A la réflexion je ne me sens pas incompris. Je sais que mon ressenti aujourd?hui vient uniquement de mon entrée encore récente en gynarchie.

Ma maitresse s?assume enfin et assume sa liberté comme lorsqu?elle vivait loin de moi, lorsque nous vivions séparés. C?est exactement ce que je souhaite, et j?ai juste besoin d?en expérimenter les sensations.

[Titou]

Sommes nous voués à  tant d'incompréhension parfois, nous les hommes ?

Cela m'arrive de temps à  autre, de jouer le "calimero" mais comme tu dis si bien, un coup d'œil entre mes jambes et la cage me rappelle à  l'ordre !

[Anatole]

Pas toujours facile d?être le bon compagnon. Aujourd?hui me le démontre.

Je suis tendu ce soir. Je le suis depuis ce midi, en fait.

Ce matin, je suis allé suivre le cours de natation auquel m?a inscrit ma maitresse. Le cours se passe bien. J?en sors et je fais des achats pour réaliser le aménagements du jardin dont nous sommes convenus, en remplacement du prestataire qui est aux abonnés absents faute de disponibilité. Résultat, je rentre à  la maison à  13h30, et n?ai pas vu ma maitresse depuis 9h.

En arrivant à  la maison, je la croise qui s?en va, sans me dire où. J?obtiens qu?elle m?informe de son retour sous 1 heure, qu?elle a acheté les repas du jour (elle est vraiment gentille) et que les enfants m?ont attendu pour manger. Je fais et range le repas, je range la maison, je m?apprête à  prendre quelques minutes pour une sieste quand mon ex amène mes enfants... quel timing... embrassades, beaucoup de choses à  me dire, je ferai la sieste plus tard.

Sur Whatsapp, je découvre, dans un groupe que je partage avec ma maitresse et des amis, qu?elle est allé s?acheter seule un objet dont elle me parle depuis longtemps, et qu?elle présente, heureuse, à  nos amis. Et moi ? Je suis quoi ? Elle ne me tient pas informé de l?avancée de sa démarche, ne me fait pas participer au choix, et m?informe en même temps que des amis. Suis-je un ami ? A ce moment-là  je me penche sur ma cage et me rappelle qu?elle est le témoignage permanent de mon lien à  elle, et de ma place exceptionnelle à  ses côtés. Cela me rassérène.

J?emmène les enfants chez la libraire. Ma maitresse rentre à  ce moment-là , et me signale qu?il fait chaud, sur un air de reproche. Dois-je comprendre qu?elle préférerait que je reste à  la maison ? Je ne sais.

Je rentre en me pressant, le passage à  la librairie, plus long que prévu, m?ayant mis légèrement en retard sur le service que ma maitresse m?a demandé : aller chercher son fils chez son père. Je fonce, tendu, avec l?objectif de rattraper le retard afin qu?elle n?ait pas à  subir les foudres de son ex, un tyran égoà¯ste.

Aller-retour fatigant durant 1h30, je manque de m?endormir 2 fois au volant. Je pose son fils à  la maison et repars, faire les courses de la semaine.

Je rentre à  19h30 d?avoir fait les courses de la semaine, ce qui fait 1h30 de courses. Ma maitresse me signale que j?ai été long. Bon. En même temps, les courses un samedi soir, je ne sais pas les faire rapidement.

Je vais la voir pour lui indiquer que je suis contrarié par des amis qui m?ont oublié ce jour. Nous avions convenus qu?ils devaient m?appeler le matin pour que je les rejoigne pour une sortie vélo. Je savais que je ne pouvais plus le faire, devant aller chercher son fils. J?ai été contrarié par le fait que ma maitresse ne se soucie pas de ma sortie vélo, mais, en bon compagnon, j?avais pris sur moi. Elle n?avait pas réagi. Bon.  Ce n?est pas grave, et au contraire, je suis le bon compagnon que je souhaite si je ne réagis pas. Par contre, je n?apprécie pas que mes amis m?oublient. Je lui en parle, elle me rembarre, semblant négliger que je puisse avoir des états d?âme, renvoyant à  une erreur de communication et ne cherchant pas à  comprendre mon état d?être.

Je me rends bien compte que cet écrit cherche à  obtenir qu?on me plaigne, et que ce n?est pas être un bon compagnon qu?être ainsi. Mais cela me fait du bien d?écrire, cela me permet d?extérioriser et, un peu, de m?apaiser.

Je me suis isolé pour me détendre. Ma maitresse vient de me rejoindre avec un verre de rhum arrangé frais. Apaisés, nous avons parlé. Je lui ai dit qu?elle me manque. Que la présence de son fils cette semaine, alors qu?il devait être chez son père, nous avait privé de précieux et rares jours amoureux à  deux, durant lesquels nous créons notre espace. Aujourd?hui était similaire, chacun ses occupations sans se soucier de l?autre. Et demain elle part pour 4 jours loin de moi.

Je sais que je suis trop dépendant à  son contact. Je sais que la cage est une preuve de sa présence. Mais sa peau m?a manqué, son odeur, des temps à  deux. J?ai perdu un peu pied aujourd?hui, en laissant se développer l?impression en moi que je suis dispensable. C?est vrai objectivement, je le suis. Mais j?ai un tempérament de koala, je dois encore travailler sur mon besoin de contact.

Excusez-moi de livrer ce retour à  chaud. Il est peut-être utile à  la compréhension de mon chemin en gynarchie, peut-être pas. Merci en tout cas d?être un espace où je peux l?exprimer.

[Anatole]

☺️

[Anne]

En effet, Cher Anton,

Ce qu'une femme attend avant tout au quotidien d'un homme, c'est qu'il l'aide, et lui apporte des solutions concrètes aux problèmes qu'elle rencontre.
Un homme doit faciliter la vie de la femme, pas constituer pour elle un problème ou une charge supplémentaire.
Réglez-vous là -dessus et vous aurez beaucoup gagné en valeur aux yeux de celle qui vit à  vos côtés.

Et donc avoir un Anatole qui rétablit la situation dans la maison après une soirée est un vrai cadeau !
Qui devrait devenir quelque chose de normal. 

Anne ReineRouge

[Anton]

  Là , tout le monde est parti, ma maitresse est allée se coucher en m?allumant au passage, me laissant tout ranger, la vaisselle à  laver.

Je suis heureux. Je repense à  toutes ces années où j?ai connu des femmes qui rangeaient après ce type de soirée pendant que l?homme cuvait, traînait ou papotait. Je vis un doux rééquilibrage des choses et je suis vraiment heureux que MJ en bénéficie.

Voici un témoignage que je comprends  ....  pour moi, le résultat tangible de la CMC, au-delà  des amuseries érotico-sexuelles (certes récréatives) que l'on lit ici et là   ...

Claire, de son côté, semble aussi bien plus intéressée par un époux qui obéit et range la vaisselle que par une bête lubrique et haletante ...   

[Anatole]

Ce soir j?ai organisé une soirée à  la maison. Nous étions une douzaine d?adultes et une dizaine d?enfants.

Ma maitresse ne s?est occupée de rien, nous a rejoint 45 mn après le début, a profité, m?a donné quelques ordres. Là , tout le monde est parti, ma maitresse est allée se coucher en m?allumant au passage, me laissant tout ranger, la vaisselle à  laver.

Je suis heureux. Je repense à  toutes ces années où j?ai connu des femmes qui rangeaient après ce type de soirée pendant que l?homme cuvait, traînait ou papotait. Je vis un doux rééquilibrage des choses et je suis vraiment heureux que MJ en bénéficie.

[Anatole]

Beaucoup de choses se sont déroulées ces derniers jours. Une nuit en cage, un réveil câlin, des épreuves sportives, et une purge prostatique dans le bain.

Le jour de notre retour à  la maison, après un apéritif avec des amis - un peu trop arrosé - une sieste et une sortie natation, ma maitresse m?a autorisé un long bain. En récompense de mon bon comportement, elle m?a offert un temps de plaisir solitaire, en m?amenant un gros toy rose qui, selon elle, a éveillé en moi un air gourmand.

C?était la première fois que j?utilisais un toy dans mon bain. J?en ai tiré un plaisir plus intense et plus rapide que jamais.

Depuis, je continue de m?efforcer de la satisfaire. J?ai dormi encagé une nuit, ce matin elle s?est empalée sur moi au réveil, et j?assure le lot de tâches ponctuelles qu?elle me demande : étendre du linge, porter ses sacs dans sa voiture, lui ouvrir le portail, faire ses courses, ...

Les récompenses qu?elle m?octroie renforcent mon désir de la satisfaire.

[Anatole]

Merci Anton. Merci Lady Val. Voilà  qui est plaisant à  lire de votre part, que je continue de découvrir le long des posts de ce très agréable forum.