Bonjour Bien2dan,
félicitation pour ce beau démarrage et bien du bonheur pour la suite.
Cela semble avoir été facile. Tu y pensais depuis longtemps de ton côté ?
Amicalement
V

Bonjour, intéressante stratégie. Ma femme KH à  qui je conte votre technique de régulation me dit "c'est infantilisant comme méthode". Je lui dis "tu aurais choisi quoi, toi, comme punition ?". Elle me répond "une bonne fessée" (effectivement, déjà  vécu en ayant eu une sortie de cage). Je relance "sa femme est prof de français, ça peut être libérateur pour elle de lui infliger ce qu'elle ne peut pas faire subir à  ses élèves".
Merci de nous donner cette occasion d'échanger avec ma compagne et de rendre notre relation d'autant plus complice.
Amicalement
V

Merci Lio de me suivre dans cette présentation de la nouvelle relation entre les sexes que nous sommes en train de construire, chacun dans nos couples respectifs mais aussi  - grâce notamment à  ce forum - en tant que collectif pratiquant la chasteté masculine.

J'avais noté "à  suivre" à  la fin de mon post car, malgré les sauvegardes intermédiaires, j'ai perdu une large part de ce que je voulais dire sur ce sujet particulièrement important, et sur lequel tu as eu la bonne idée de nous lancer, concernant l'érotisme dans les couples masculinement chastes et fémininement libres de leurs pulsions. J'espère qu'en tapant à  l'ordi plutôt que sur tablette je n'aurai pas de nouveau cette mésaventure...

Je reprends donc sur l'érotisme "ultime", oui l'échange des rôles sexuels a quelque chose de jusqu'auboutiste mais le mot "ultime" renvoie surtout à  la fin des fins : au sens de cet amour, et au bout du chemin c'est à  dire à  la mort. En se privant de la "petite mort", à  savoir l'éjaculation, l'encagé n'a-t-il pas aussi l'espoir de repousser la mort tout entière ? Je dirais en tout cas que cela rend la vie du couple plus intense et donne à  l'amour une intemporalité imméditement palpable (surtout après une douzaine de jours en cage et sans jouir comme c'est de nouveau mon cas...)

Je suis désolé de cette tentative de psychanalyse de comptoir de la pratique de la cage, sans doute maladroite, mais je pense que ce serait un sujet important à  aborder en tant que tel sur ce forum. Avons nous, femmes et hommes praticiens, un vécu émotionnel remontant éventuellement à  notre tendre enfance qui nous pousse dans cette voie ? J'aimerais bien savoir ce que les psys auraient à  nous en dire. Peut-être avons-nous les uns ou les autres déjà  entrepris des démarches personnelles qui nous ont conduit à  y travailler ? Ou même, des travaux de recherche sur ce sujet ont-ils été ouverts et, pourquoi pas, pourrions-nous y contribuer via ce forum ? (avis aux lecteurs psys qui voudraient relever le défi !)
Donc, pensez-vous qu'il faudrait ouvrir sur le forum dans une nouvelle discussion "interprétation psychanalytique de la cage de chasteté" ?

Mais pour ce qui nous concerne, nous nous fichons finalement pas mal de toute interprétation psy quand ma femme et moi nous explorons de plus en plus explicitement les arcanes de cet érotisme. Cette nuit, profitant du décalage horaire dû à  notre retour du grand ouest elle m'a dit "fais ce que je te dis",  "j'ai envie d'un massage de pieds", "pénêtre-moi un peu et tu me relêcheras ensuite", "non toi tu ne jouis pas", "va faire le petit déjeuner", "tu aurais envie de ne plus jamais jouir ?", "il ne faut pas non plus que la cage devienne une obsession monomaniaque"
Le but "ultime" ne serait-il que le chemin de l'érotisme lui-même...

Amitiés à  tous

Bonjour,
oui érotisme bien sûr, avec une inversion des normes puisque, contrairement aux usages bien établis où ce sont les hommes qui cherchent à  contrôler le corps, le plaisir et la fertilité des femmes, c'est maintenant notre compagne qui détient l'initiative, le contrôle de notre sexe et le pouvoir dans la relation (c'est en tout cas le but.) Erotisme et réelle pratique féministe, donc.
Et c'est la voie pour que le désir féminin, cette terra incognita qui selon la psychanalise freudienne alimente la peur masculine de la castration, se dévoile enfin peu à  peu. Tout démarre par une castration symbolique mais qui est aussi lors de la mise en cage une protection matérielle contre une attaque du pénis, voire même par la fonction d'étui pénien spectaculaire, une affirmation d'un statut particulier et revendiqué d'être un homme au-dessus de la condition ordinaire de dépendance à  l'égard de ses pulsions génitales (entre nous, on peut se le dire, notre fierté d'en être arrivé jusque là  non ?) Pour la femme KH, toujours en restant dans une tentative de lecture freudienne, c'est la satisfaction de son envie de pénis. "C'est à  moi" devient réel. Mon pénis n'est plus le mien mais tiens. Tu détiens le septre et peux désormais exercer ta fantaisie. Exprimer ton désir. Explorer et extérioriser ces mystères. M'utiliser pour te satisfaire, et non plus me satisfaire. Mais, j'avoue, j'espère aussi être initié aux secrets de ton genre et m'élever à  travers toi au rang féminin (à  suivre)

Bonjour,
Merci pour le lien. En fait plus que le "Chronovault" qui doit effectivement répondre à  des cas où la KH serait prête à  se laisser embarquer dans une techno qui pourrait lui paraître bizarre de prime abord (mon épouse a du mal à  se séparer de la clé même si la cage est enlevée, je ne la vois donc pas s'intéresser à  ce système) c'est le "DreamLover" que j'ai découvert avec bcp d'intéret.

D'une part je confirme par expérience que l'electrostimulation sexuelle peut effectivement être très... stimulante et peut aller jusqu'à  provoquer des éjaculations. Appliquée sous cage elle devrait donc pouvoir générer des effets "intéressants", même si le site insiste plus sur l'application de sanctions que de récompenses dans ce que j'ai pu en lire. D'autre part, j'ai été très impressionné justement par la présentation "scientifique" des techniques de conditionnement auxquelles se réfère la société DreamLover labs.

C'est un vrai sujet de discussion car ce qui motive une femme, du moins la mienne, est plus de renforcer notre amour, la relation entre nous, la confiance et la complicité, que d'appliquer une méthode de management à  l'anglo-saxonne dont elle est déjà  saturée du fait de ses responsabilités professionnelles (même pour gérer son mari qui reste par ailleurs un sujet trop rétif à  son goût, elle refuse de se faire enfermer dans des théories comportementalistes qui brideraient sa liberté d'inspiration). Pourtant, je dois bien reconnaitre que, si la cage marche pour moi, c'est aussi parce qu'elle me conditionne. Et l'idée que ma femme puisse disposer de nouveaux "boutons" qui renforcent notre intimité de manière à  nous permettre d'explorer et approfondir des voies où elle s'approprie encore mieux notre sexualité en apprivoisant toujours plus mon énergie et en me permettant de m'engager encore plus dans mon amour pour elle... cette idée est très attirante.

Le problème donc, est de contourner la "male training théory" pour passer directement à  la pratique. Mais pour le DreamLover, vu la sophistication de l'outil de contrôle à  distance, j'ai bien peur que ce soit difficile...

Vous vous voyez aborder la question avec votre chérie ? Ca donne quoi ?
Amitiés
V

Ca rappelle un peu le présent forum. Mais le SM n'est pas exclu.
"CHASTITY MANSION... Be careful what you wish for"

https://www.chastitymansion.com/

Bonjour à  tous,
pratiquer la cage de chasteté suppose d'avoir de la suite dans les idées. Ma merveilleuse épouse qui me tient à  nouveau en Queen's keep ou Prison de Morgane pour une nouvelle période après deux quinzaines consécutives le sait bien. Elle me considère même comme particulièrement entêté  Les deux derniers jours avec "spike strip", c'est à  dire trois pointes sur le dessus de la cage, ont accéléré ma remise en condition et je suis de nouveau parfaitement docile et dévoué à  son bonheur (extase matinale quand elle m'a demandé un massage de pieds avec crème "Rêve de miel" puis plus car affinité, son plaisir m'illumine encore ce soir). Plus de deux jours pourraient écorcher la peau qui est restée marquée mais le jeu en valait la chandelle car le bio feedback en cas d'érection était très puissant et a stimulé mon dévouement pour elle bien plus rapidement qu'une période de cage ordinaire.

Entêtement toujours, je vous avais dit mon souhait de discuter d'expériences de socialisation / de relations amicales entre couples pratiquant notre mode de vie... et bien entendu, je ne suis pas prêt d'abandonner cette recherche.

Mais c'est finalement Sylvia (si elle me permet de l'appeler par son prénom) qui, une fois de plus avait déjà  répondu à  cette question par anticipation sur son blog :
https://chastete-masculine.blogspot.fr/2012/01/quatre-cages-au-reveillon.html?m=1

Alors, parmi les membres de ce forum avez-vous eu des expériences similaires ? Mesdames, comme Sylvia, étiez-vous les seules dans la confidence ? Et vous, chère Sylvia, avez-vous par la suite discuté de tout celà  en y associant les maris ?

Je me dis que ça doit être sympa. Nous venons avec ma femme de dîner avec un vieux copain et avons longuement parlé des soucis que nous causent nos ados. J'aimerais que nous puissions tenir une conversation aussi riche et sincère avec des amis qui pratiquent la chasteté masculine et partager notre vécu. Je me dis que les messieurs ne se la joueraient pas à  qui a la plus grosse. C'est vrai, ça me saoûle cet esprit de compétition entre les mecs. En plus je ne suis jamais le dernier à  vouloir faire l'important. Alors une bonne soirée amicale, respectueuse, à  l'écoute et bienveillante... ça me tenterait bien.

Mais si tout le monde me dit que ce n'est pas jouable, je me rabatterai sur un objectif éventuellement plus accessible en suggérant à  ma femme de s'inscrire sur ce blog et de se joindre à  l'espace réservé aux KH. Mais pour l'instant, ce n'est pas gagné. Je vous raconterai...

(suite)

Effectivement, elle a le pouvoir et au-delà , le pouvoir de prendre ce pouvoir  .

Oui, je pourrais l'implorer pour qu'elle choisisse de l'exercer.

Citation de: Ceinturedechasteté le Juin 10, 2014, 04:58:16 PM
Je crois que tôt ou tard, je vais me mettre à  genoux devant ma compagne et je vais commencer à  l'implorer. C'est là  que je vais voir qui prend vraiment le pouvoir.
Etre encagé permanent, ce n'est pas que du bonheur, croyez-moi.

Belle synthèse.

Bonjour Ceinturedechasteté,
J'ai beaucoup appris sur les ceintures dont j'ignorais à  peu près tout. Sois en remercié car tes expications sur la CS 500 son claires et pédagogiques. Je vais songer à  l'essayer car la cage, même avec point d'intrigue, laisse toujours une possibilité de sortir (ma femme ne veut pas me piercer).

Pour en revenir au sujet de la discussion, je traverse aussi des périodes de panique une fois que j'ai rendu la clé à  mon épouse. A la réflexion, ce n'est pas tant la peur de ne plus pouvoir sortir et la clostrophobie que celà  induit qui me fait flipper. C'est surtout le doute incidieux que, quelque part, ma femme s'en fiche éperduement. Je crains son indifférence et j'ai besoin de la relancer pour être certain que je ne me retrouverai pas à  jouer tout seul.

Autrement dit, c'est la peur de l'abandon qui est le plus difficile à  vivre. Il suffit que ma femme me montre symboliquement qhu'elle est toujours engagée à  rester ma KH pour que je retrouve ma sérénité.

Bonjour Hommechaste,
je viens de lire ton journal de bout en bout. Bravo pour le chemin parcouru et merci de nous faire partager votre voyage. L'été et les vacances sont souvent l'occasion de passer plus de temps ensemble, mais aussi de rencontrer des environnements et des contraintes différentes.
Cela peut changer pour nos épouses leur humeur ou leur point de vue sur notre mise en cage... Je vous souhaite que ce soit l'occasion de nouvelles découvertes et d'approfondissements créatifs et mutuellement fructueux.
Amitiés
V

... (suite)

Depuis deux mois, la femme de ma vie prend en charge ma mise en cage. Grand bonheur partagé ! Ni elle ni moi ne voulons revenir en arrière... Ca ne va pas de soi mais elle gère avec de plus en plus d'assurance. J'admire !
Elle m'a dit récemment qu'elle comptait me cadrer en utilisant la cage et en me battant quand je suis grognon ou que je l'enquiquine. C'est largement ce que je lui ai demandé depuis longtemps. Elle le fait. Bravo. Sympa. Génial. Elle a aussi eu envie de me tripoter puis me remettre en cage. Là , je n'avais rien souflé et je ne suis donc pas le "souminateur" qui tire les ficelles. Merveilleux. Normal. Jouissif. Ainsi soit il.

Alors mettre une note ? Je ne sais pas... ça évolue bien, c'est tout ce que je peux dire. Et quand on est en cage, n'est-ce pas, on a tout le temps de voir venir...

Le guide de Sylvia a été très utile car mon épouse a de grandes prédispositions pour prendre le contrôle de notre sexualité (ne serait-ce que par sa manière de dire "non" quand elle n'a pas envie !). Elle n'aimait pas du tout le côté trash et préfabriqué de ce que je lui présentais provenant de mes lectures et fantasmes. Elle avait quand même écouté avec une certaine attention certains articles du site de Elise SUTTON (la version française a été détournée ce qui est bien dommage) mais le "guide pratique" a beaucoup aidé à  désarmer ses préventions.

L'humour aussi, par exemple la référence au Concombre masqué "il faut lui river la gliture sinon il bourjoufle", ou au Shniarfeur de Valérian et Laureline (dont il convient de ligaturer la glande Schabounale pour qu'il cesse de projeter son venin et devenir un compagnon docile et affectueux) la font toujours sourire.

La crise la plus difficile a été quand je m'étais mis en tête d'atteindre une relation D/s et ai poussé le truc à  fond. Grosse catastrophe. Blocage total après quelques semaines sympa mais bancales. On en a bavé pendant deux ans...

Si vous voulez améliorer votre anglais en vous cultivant sur votre sujet de prédilection. Ce site existe depuis plus de 15 ans...

https://www.tpe.com/~altarboy/male.htm

Merci Les amours et Liocked 24/7 de vos réponses et de vos encouragements.
Certes ce texte n'était pas complètement heureux et n'a d'ailleurs pas eu l'effet escompté... puisqu'il a fallu ensuite encore trois ans pour parvenir à  nous accorder sur un usage intensif de la cage (hier a été la fin de ma première "longue" période d'abstinence, volontairement forcée, de 13 jours. Je ne souhaitais pas spécialement que ma femme me fasse jouir mais elle m'a dit qu'elle avait voulu me faire un peu baisser la pression. Dans la mesure où ce matin elle m'a laissé la lêcher pour la faire jouir, puis la pénétrer sans jouir... je pense que cette étape ne sera pas un problème pour continuer de me consacrer et me concentrer à  l'aimer... ni qu'elle m'abandonnera en liberté, ce qui serait une perspective bien stressante... ni qu'elle ait perdu de vue la joie et le plaisir d'être ensemble ainsi...)

J'en reviens à  ma question d'origine. Avez-vous eu l'occasion de socialiser de couple à  couple ?
Qu'on se comprenne bien, je ne parle pas d'échangisme, de dressage de cheptel, ou de toute autre fantasmagorie qui germe dans nos mâles cerveaux reptiliens.
Je voudrais savoir si (peut-être grâce à  ce forum ?), il vous est arrivé de nouer une relation amicale entre deux ou trois couples pour dîner ensemble de temps en temps, parler de tout et de rien, en sachant simplement qu'on partage un mode de vie et des valeurs...
Voili voilà . Je n'ai pas encore tout lu, aussi merci de me mettre sur la voie si le sujet est déjà  débattu.
Amitiés
V

Bonjour,
Pour commencer ma participation au forum, je voulais vous faire partager ce texte que j'ai écrit à  ma femme il y a déjà  3 ans. Nous avons eu des hauts et des bas, avant et après ce texte. Mais depuis deux mois nous sommes parvenus à  une vraie pratique de la cage et du cadrage sexuel.
Voilà , j'espère que cela pourra être utile et un encouragement !
Pour ma part, partager notre expérience de la cage me semble une occasion de se renforcer.
J'aimerais en parler de couple à  couple et de manière respectueuse mais ma femme n'y est pas favorable. Si vous avez des conseils à  me donner et une expérience à  partager...
Amitiés à  tous,
Vdedomi,

_________________



Mon amour, je suis vraiment heureux que tu aies retenté lʼexpérience de me faire mettre une cage, le WE dernier puis à  nouveau ce vendredi. Tu mʼas dit avoir apprécié de me voir dynamique, coopératif et attentionné. Je suis très amoureux te toi.

Pourtant, je me méfie de mes réactions et je me rappelle comment la précédente tentative il y a déjà  plusieurs années a tourné court. Je crains à  nouveau de « déraper » et que tu nʼapprécies pas. Mais, malgré notre grande complicité, je ne sais trop ce qui serait ou non le bienvenu pour toi… Il y a tellement de facteurs dʼincompréhensions que je pense que nous devons vraiment nous appliquer à  nous parler sincèrement et à  cœur ouvert pour chercher ensemble à  construire et accompagner cette situation. Jʼécris le fil conducteur de ma réflexion car jʼespère que cela mʼaidera à  aborder ces questions simplement et sincèrement avec toi. Je voudrais que nous prenions le temps de discuter de chaque point. Que tu le soupèses, le contestes, le démontes et me permette dʼaméliorer ma compréhension et mon comportement avec toi.

Jʼai beaucoup dʼespoir que nous évoluions de manière harmonieuse et que nous franchissions un cap qui va nous rendre plus heureux, plus régulièrement. Nous avons beaucoup investi dans notre compréhension mutuelle et dans notre développement commun. Cʼest une porte qui sʼoffre à  nous et jʼai vraiment pour objectif de la franchir avec toi.

Voici donc les sujets dont je voudrais que nous parlions.

1/ Quel timing pour que tu me mettes en cage ?

Lʼusage de la cage est une question de timing. Elle me fait monter très haut et je deviens hyper amoureux de toi. Tu me mets ainsi en réserve et en préparation. Tu peux me donner des ordres et me faire obéir. Je suis très enthousiaste à  mʼappliquer à  toutes sortes de tâches. Je te désire complètement. Tu sembles être flattée et heureuse. Tu affirmes tes goûts, tes demandes, ta sensualité. Tu es très belle. Nous faisons lʼamour de merveilleuses manières.

La contrepartie : je suis continuellement à  tes basques. Je monte trop haut et je tʼennuie. Tu mʼenlèves ma cage et tu mʼabandonnes. Je déprime au bout de 2 jours et suis au fond du trou au bout de 4. Cʼest dur de repartir. Tu ne me comprends pas. Te sens accusée. Agressée que je ne respecte pas ta sphère de liberté. Comment inverser ce cercle vicieux et comment utiliser le moteur de la cage ?

Tout dʼabord je veux mʼattarder sur un constat : je ne commande pas ma réaction. Je voudrais que tu mʼobserves tel que je suis et que tu comprennes que ce nʼest pas un comportement intentionnel mais simplement ma nature qui est ainsi. Je suis très touché que tu aies admis il y a quelques semaines que je suis très sensible au sentiment dʼabandon. Je te suis très reconnaissant que tu me pardonnes dʼêtre ainsi, ou du moins que tu mʼacceptes tel que je suis. Cʼest tellement précieux et cela me récompense tellement de mes efforts. Je te suis très reconnaissant. Je crois que ce constat que nous partageons maintenant est un point de départ suffisant pour mieux « gérer » la situation, que nous en avons envie et que cʼest à  notre portée.
Mais ce constat a une deuxième composante : mes sentiments évoluent dans le temps en fonction des quelques jours qui précèdent. Mon sentiment dʼabandon apparaît en 3 jours et devient une souffrance très pénible au 4ème ou 5ème jour où je suis en manque de preuve dʼamour de ta part.

Il y a une donnée que je comprends de mieux en mieux : jʼai besoin de cadrage. Je crois quʼen utilisant la cage et en observant mes réactions, tu peux me guider dans une zone entre lʼexcès et la déprime. Cela se joue sur des cycles de 2 à  3 jours pendant lequel tu peux me rendre très amoureux en cage, puis me libérer et profiter (avec moi) de lʼénergie que jʼai accumulée. Pendant cette deuxième période tu peux en toute confiance me prendre et me rejeter comme tu le veux en cultivant tes envies. Je suis fort et je me sens aimé. Mais rapidement je perds mon énergie et je vais me sentir abandonné. Cʼest là  où je dois être remis en cage pour une période de préparation. Cʼest toi qui dois me remettre en cage pour que je sente un geste dʼamour â€" désolé, ça ne pourrait absolument pas marcher si cʼétait moi qui décidais de me mettre moi-même en cage.

Jʼen appelle donc à  ton autorité aimante pour me maintenir dans une trajectoire équilibrée. Mais je tʼen parle avec la conscience que cela peut te contrarier. Tu peux sentir que je cherche à  te commander, ou que je te ferais des reproches si tu ne fais pas ce quʼil faut… Pourtant, cʼest juste que je suis « comme ça ». Je voudrais que tu le comprennes et que tu mʼacceptes, sans chercher à  me changer car cela me fait souffrir, sans changer.

Est-ce que tu veux bien me dire ce que tu penses et ressens par rapport à  tout cela. Ce qui serait possible, à  quoi je dois faire attention, ce qui tʼinquiète ou te contrarie et avec quoi tu es dʼaccord, ou dʼaccord pour essayer, et ce quʼil faudra alors discuter ensemble ?

2/ Comment cela fonctionne-t-il ?

Que tu me mettes en cage est un très puissant levier pour moi. Cet outil physiologique fait focaliser mon corps et ma pensée sur le désir et lʼamour que je te porte. Cela me fait un très grand bien et correspond au projet de vie que je forme avec toi. Je voudrais parvenir à  tʼexprimer toujours mieux les composantes de cet amour qui se développe en moi et toutes les nuances des sentiments que tu me procures.

Je brode un peu sur le « levier » car jʼai envie de te donner envie de jouer avec, de lʼexplorer, de me provoquer, me frustrer, mʼinvestir, mʼexciter. Je voudrais que tu le prennes en main, comme un manche a balai, pour piloter un bi-réacteur. Tu peux en toute sérénité cultiver mon attachement par le simple fait de mettre sous clé le siège de mon énergie sexuelle. Cʼest comme si jʼavais une boussole qui me dise que le sens de mon amour est celle que jʼaime, avec qui je me suis marié. La cage de chasteté est comme une alliance. Elle symbolise lʼengagement que je prends avec toi pour la vie en te donnant, à  toi seule, et cʼest bien normal, la maîtrise de ma sexualité. Il nʼy a que toi pour qui je puisse bander et qui me guides dans cet amour. Je ne peux plus me perdre en masturbations ni me distraire dans des aventures fantasmées, puisque les deux me sont rendus inaccessibles. Mon énergie sexuelle et mon désir sont maîtrisées, cultivés, apprivoisés. Comme je veux ne les donner quʼà  toi mais que je ne peux le faire en te baisant, ils me conduisent à  souhaiter ton bien être. Sous cage, jʼai plus naturellement envie de tʼembrasser, te lécher, te dorloter, tʼécouter, te donner un environnement agréable et de tʼépauler.

Et pour toi ? La liberté est entière. Tu es enfin protégée contre mes assauts machistes. La dictature du phallus est abolie, ou plutôt elle te fait allégeance. Tu peux te faire baiser quand tu veux et comme tu veux. Mais surtout, tu peux me tenir à  distance autant que tu voudras, sans subir de récrimination sur la quantité de sexe. Pourtant, je sens bien que le tableau nʼest peut-être pas si rose. Il faut veiller à  ce que la machine ne sʼemballe pas, faire tomber la pression régulièrement, sans oublier de la remettre en chauffe ensuite… (cf. la question du timing) et sans se faire envahir. Mais une fois réglé cet aspect technique qui ne tient quʼà  ma physiologie, la question est de découvrir où va nous conduire cette exploration amoureuse et ce quʼelle va susciter en toi.

3/ Pour quels sentiments ?

Jʼai brodé sur le mécanisme qui nous rend plus intensément amoureux et sur la manière de nous en servir. Mais il faut maintenant aborder le troisième sujet dont nous aurons aussi besoin de nous parler le plus souvent possible : nos sentiments.

Cʼest sur cet écueil que nous nous sommes plantés lʼautre fois. Je nʼaime pas mʼen souvenir, pas seulement pour la peine que cela mʼa procuré, mais aussi parce que jʼai eu tort. Jʼai fait une erreur de jugement. Ou plutôt mon jugement a été obéré et je nʼai pas surmonté lʼétat dans lequel je me suis trouvé sous cage. La différence par rapport à  maintenant est que nous avions décroché lʼun de lʼautre. Ce nʼétait plus (ou pas) un projet commun et jʼai voulu poursuivre coûte que coûte, même sans toi. Je suis parti à  fond dans mon délire…

Il faut donc que nous entretenions le partage de nos sentiments â€" et cʼest dʼautant plus sensible avec lʼusage de la cage qui les stimule et les multiplie ; mais cela resterait tout aussi vrai sans cage, tant les sentiments sont le réacteur de notre union.

Nous aurons besoin de nous faire confiance pour nous dévoiler lʼun à  lʼautre et pour nous accepter tels que nous nous révélerons. Nous avons bien souvent eu du mal à  mettre nos sentiments au clair, à  oser nous les avouer et à  parvenir à  les livrer et, réciproquement, à  parvenir à  entendre, à  comprendre et à  accepter cette altérité.

Alors quels sentiments allons-nous ressentir ?

Pour moi il y aura forcément lʼexpression de mon masochisme. Je vais devoir prendre garde pour autant à  ne pas me détacher de la réalité. Il faudrait que je tire cela au clair car cela a à  voir avec mon sentiment dʼabandon. Il faudra prendre garde à  me rendre à  la fois totalement amoureux et à  me faire garder un sens de lʼinitiative et des responsabilités, voire à  les développer…

Et toi, par symétrie jʼai envie de poser la question si tes pulsions à  me faire du mal vont aussi ressortir. Mais ce nʼest pas de la symétrie, ce serait seulement de lʼexaspération face à  ma piètre réceptivité vis-à -vis de toi. A ce stade, je sais que je mets le doigt sur des vrais sujets, mais je sais bien que je ne suis pas vraiment capable de les aborder. Tu as en la matière bien souvent une longueur dʼavance. Je parle sans savoir, sous le coup dʼune intuition, certes vive mais dʼautant plus superficielle, si bien que tu te tais, bien que tu en saches plus long que moi. Ton intelligence et ta curiosité pour les questions de personnalité te donnent une capacité de perception et dʼanalyse. Il faudra que tu les mettes à  contribution… et que je me taise et écoute.

Enfin pour conclure et laisser la place à  une conversation amoureuse entre nous, la mise en cage me procure une formidable secousse affective et me met sur un nuage. Elle nous donne une merveilleuse occasion de nous aimer et je ne voudrais pas que tu tʼen prives. Je vais être très amoureux et elle peut me permettre de moins boire, de mieux dormir et dʼêtre plus actif, pas seulement en mʼoccupent de toi corps et âme (ton corps surtout !), mais aussi en mʼengageant plus dans la vie de notre foyer.

Je me demande si ma mise en cage nʼest pas aussi une drogue dure, si elle ne risque pas de déformer mes perceptions et dʼobérer mon jugement. Pour toi aussi, je risque de te déranger avec tout cet amour et ce désir. Tu risques de vouloir tout rejeter, pour te protéger et en croyant me protéger aussi. Ce serait sans doute une erreur, en tout cas je le vivrais comme un échec (et un douloureux abandon). Jʼespère que nous serons plus modérés, plus expérimentaux et que nous saurons nous adapter à  ce que nous allons découvrir ensemble.

Je suis sincèrement désireux de ton bien-être et cela me motive pour essayer avec abnégation de faire des progrès. Je compte sur toi pour mettre ton jugement à  contribution et pour mʼaccorder la confiance nécessaire afin de me faire part de ton analyse de lʼévolution de la situation et des sentiments quʼelle te procurera.

Il ne faut pas non plus que lʼutilisation de la cage nous détourne des autres voies qui nous permettent de développer nos sentiments lʼun pour lʼautre.

Parlons-en. Parle-moi.

Je tʼaime.
Vdedomi