Journal d’Anatole

[Anatole]

Cʼest vrai. Je nʼy pense pas, en fait. Je mʼadapte.

[Bonobos]

Bonjour Anatole.
Ton parcours est très beau et je suis entièrement d'accord avec toi. A nous de nous adapter.
Abandonner l'idée d'une libération prochaine est, je pense, essentiel pour ne pas "parasiter" notre comportement auprès de nos Reines.
Ces libérations n'est sont que plus belles !

Bien à  toi.

[Anne]

Bonjour, Anatole,

Beau et sincère parcours que le vôtre.
En vous lisant, je me suis souvenue du nombre tellement trop élevé de nuits passées à  faire l'amour sans envie, simplement "pour faire plaisir" à  mon mari, pour ne pas le décevoir, pour espérer qu'enfin satisfait, il me laisse enfin tranquille.
Toujours ce sentiment de culpabilité lorsqu'on se risque à  dire "non, pas ce soir, je suis fatiguée"...parce qu'on est fatiguée, vraiment fatiguée.
Toujours cette pointe d'inquiétude à  l'idée que peut-être il ira voir ailleurs, mieux, plus sexy, etc.

Alors, lorsqu'on rencontre un homme qui ne s'impose pas, qui vous respecte, qui songe à  vous donner du plaisir avant de prendre le sien, ou qui renonce au sien pour vous permettre d'accomplir vos fantasmes, vos fantaisies, on se sent tellement plus libre, plus belle, plus aimée.

Bravo pour votre prise de conscience, vos efforts, vos progrès, votre amour.

Anne ReineRouge

[Anatole]

Merci Bonobo, merci Reinerouge. Cʼest encourageant de savoir que le chemin que jʼai pris vous semble le bon.

Hier, pas de cage finalement. Jʼai conduit une bonne partie de lʼaprès-midi, ma maitresse était fatiguée, sans cage, à  sa demande.

Arrivés à  la maison, jʼai pris ma part de tâches, et, après diner, jʼai fait ce quʼelle mʼa demandé avant de me coucher : vider et ranger sa valise, suspendre un petit support à  bijoux quʼelle voulait que je suspende sur le champ, et faire les exercices physiques quʼelle mʼimpose maintenant le soir. Si jʼétais fatigué je nʼavais quʼà  penser à  la surprise quʼelle me réservait dans le lit.

Dans la journée elle mʼavait dit en riant que cette nuit elle dormait avec le chien, et moi dans le panier du chien. Elle a même lavé le chien pour quʼil sente bon.

Lorsque je lʼai rejointe dans la chambre, elle mʼa dit de me coucher à  ses côtés et de fermer les yeux. Elle a posé quelque chose sur mon ventre et mʼa demandé dʼouvrir les yeux : les 2 nouvelles cages quʼelle avait commandé sur internet.

Je les ai essayées toutes les 2, jʼai également réessayé une en plastique que je ne porte jamais. Nous en avons 5 maintenant...

Elle est un peu déçue parce que, si le design est joli, elles ne sont pas plus « mini » que celles que jʼutilise déjà , et plus lourdes. Je crois quʼelle en cherche une pour le port permanent, ajustée et peu encombrante.

Elle mʼa demandé ma préférence, et mʼa indiqué celle que je dois porter aujourdʼhui.

Elle a senti un peu de déception chez moi, que je me suis efforcé de ne pas montrer et que jʼai minimisée autant que possible. En effet je savais déjà  que des nouvelles cages etaient arrivées, elle me lʼavait dit, il nʼy avait pas de surprise. Jʼespérais un orgasme, une ruine ou une purge...

Jʼai hésité à  lui demander la cage pour la nuit, pour ne pas lʼimportuner de mon désir, mais je me suis fait confiance et bien mʼen a pris : je lʼai laissée tranquille et ce matin cʼest elle qui a eu envie de faire lʼamour avec moi. Nous avons joui tous deux, moi après elle, lorsquʼelle mʼa dit de me dépêcher parce que je ne savais pas combien de temps je vais attendre avant de pouvoir de nouveau jouir.

Elle sʼest levée il y a 2 heures et mʼa demandé de rester dormir, en me disant quʼelle mʼapporterait mon petit-déjeuner et valorisant, cʼest vrai, le fait quʼelle prend soin de moi.

Une fois terminé cette écrit, je ferai cesser mon érection et jʼenfilerai la cage. Je veux quʼelle soit contente de moi lorsquʼelle viendra. Je suis prêt à  être à  son service aujourdʼhui. Jʼaime sa joie dʼêtre elle-même sans que je lui mette, même involontairement, de pression.

[Anton]

Cher Anatole,

J'aime bien vous lire.
Vos écrits, en plus d'être détaillés, ce que j'apprécie, m'apprennent beaucoup sur la CMC.

Voilà  une vie vraiment intéressante et pleine de surprises, d'initiatives et de situations originales .....

Grande est votre chance de vivre de tels moments.

[Lady Val]

Bonjour à  Toutes, bonjour à  tous,

C'est étrange comme l'histoire du chien plus d'autres petits détails me rappelle "sonminet"...

Et effectivement, quelle réussite dans votre vie à  tous les 2, je ne peux que vous féliciter, une maitrise totale de la CMC et de la gynarchie...

Lady Val

[Anatole]

Merci Anton. Merci Lady Val. Voilà  qui est plaisant à  lire de votre part, que je continue de découvrir le long des posts de ce très agréable forum.

[Anatole]

Beaucoup de choses se sont déroulées ces derniers jours. Une nuit en cage, un réveil câlin, des épreuves sportives, et une purge prostatique dans le bain.

Le jour de notre retour à  la maison, après un apéritif avec des amis - un peu trop arrosé - une sieste et une sortie natation, ma maitresse mʼa autorisé un long bain. En récompense de mon bon comportement, elle mʼa offert un temps de plaisir solitaire, en mʼamenant un gros toy rose qui, selon elle, a éveillé en moi un air gourmand.

Cʼétait la première fois que jʼutilisais un toy dans mon bain. Jʼen ai tiré un plaisir plus intense et plus rapide que jamais.

Depuis, je continue de mʼefforcer de la satisfaire. Jʼai dormi encagé une nuit, ce matin elle sʼest empalée sur moi au réveil, et jʼassure le lot de tâches ponctuelles quʼelle me demande : étendre du linge, porter ses sacs dans sa voiture, lui ouvrir le portail, faire ses courses, ...

Les récompenses quʼelle mʼoctroie renforcent mon désir de la satisfaire.

[Anatole]

Ce soir jʼai organisé une soirée à  la maison. Nous étions une douzaine dʼadultes et une dizaine dʼenfants.

Ma maitresse ne sʼest occupée de rien, nous a rejoint 45 mn après le début, a profité, mʼa donné quelques ordres. Là , tout le monde est parti, ma maitresse est allée se coucher en mʼallumant au passage, me laissant tout ranger, la vaisselle à  laver.

Je suis heureux. Je repense à  toutes ces années où jʼai connu des femmes qui rangeaient après ce type de soirée pendant que lʼhomme cuvait, traînait ou papotait. Je vis un doux rééquilibrage des choses et je suis vraiment heureux que MJ en bénéficie.

[Anton]

  Là , tout le monde est parti, ma maitresse est allée se coucher en mʼallumant au passage, me laissant tout ranger, la vaisselle à  laver.

Je suis heureux. Je repense à  toutes ces années où jʼai connu des femmes qui rangeaient après ce type de soirée pendant que lʼhomme cuvait, traînait ou papotait. Je vis un doux rééquilibrage des choses et je suis vraiment heureux que MJ en bénéficie.

Voici un témoignage que je comprends  ....  pour moi, le résultat tangible de la CMC, au-delà  des amuseries érotico-sexuelles (certes récréatives) que l'on lit ici et là   ...

Claire, de son côté, semble aussi bien plus intéressée par un époux qui obéit et range la vaisselle que par une bête lubrique et haletante ...   

[Anne]

En effet, Cher Anton,

Ce qu'une femme attend avant tout au quotidien d'un homme, c'est qu'il l'aide, et lui apporte des solutions concrètes aux problèmes qu'elle rencontre.
Un homme doit faciliter la vie de la femme, pas constituer pour elle un problème ou une charge supplémentaire.
Réglez-vous là -dessus et vous aurez beaucoup gagné en valeur aux yeux de celle qui vit à  vos côtés.

Et donc avoir un Anatole qui rétablit la situation dans la maison après une soirée est un vrai cadeau !
Qui devrait devenir quelque chose de normal. 

Anne ReineRouge

[Anatole]

☺️

[Anatole]

Pas toujours facile dʼêtre le bon compagnon. Aujourdʼhui me le démontre.

Je suis tendu ce soir. Je le suis depuis ce midi, en fait.

Ce matin, je suis allé suivre le cours de natation auquel mʼa inscrit ma maitresse. Le cours se passe bien. Jʼen sors et je fais des achats pour réaliser le aménagements du jardin dont nous sommes convenus, en remplacement du prestataire qui est aux abonnés absents faute de disponibilité. Résultat, je rentre à  la maison à  13h30, et nʼai pas vu ma maitresse depuis 9h.

En arrivant à  la maison, je la croise qui sʼen va, sans me dire où. Jʼobtiens quʼelle mʼinforme de son retour sous 1 heure, quʼelle a acheté les repas du jour (elle est vraiment gentille) et que les enfants mʼont attendu pour manger. Je fais et range le repas, je range la maison, je mʼapprête à  prendre quelques minutes pour une sieste quand mon ex amène mes enfants... quel timing... embrassades, beaucoup de choses à  me dire, je ferai la sieste plus tard.

Sur Whatsapp, je découvre, dans un groupe que je partage avec ma maitresse et des amis, quʼelle est allé sʼacheter seule un objet dont elle me parle depuis longtemps, et quʼelle présente, heureuse, à  nos amis. Et moi ? Je suis quoi ? Elle ne me tient pas informé de lʼavancée de sa démarche, ne me fait pas participer au choix, et mʼinforme en même temps que des amis. Suis-je un ami ? A ce moment-là  je me penche sur ma cage et me rappelle quʼelle est le témoignage permanent de mon lien à  elle, et de ma place exceptionnelle à  ses côtés. Cela me rassérène.

Jʼemmène les enfants chez la libraire. Ma maitresse rentre à  ce moment-là , et me signale quʼil fait chaud, sur un air de reproche. Dois-je comprendre quʼelle préférerait que je reste à  la maison ? Je ne sais.

Je rentre en me pressant, le passage à  la librairie, plus long que prévu, mʼayant mis légèrement en retard sur le service que ma maitresse mʼa demandé : aller chercher son fils chez son père. Je fonce, tendu, avec lʼobjectif de rattraper le retard afin quʼelle nʼait pas à  subir les foudres de son ex, un tyran égoà¯ste.

Aller-retour fatigant durant 1h30, je manque de mʼendormir 2 fois au volant. Je pose son fils à  la maison et repars, faire les courses de la semaine.

Je rentre à  19h30 dʼavoir fait les courses de la semaine, ce qui fait 1h30 de courses. Ma maitresse me signale que jʼai été long. Bon. En même temps, les courses un samedi soir, je ne sais pas les faire rapidement.

Je vais la voir pour lui indiquer que je suis contrarié par des amis qui mʼont oublié ce jour. Nous avions convenus quʼils devaient mʼappeler le matin pour que je les rejoigne pour une sortie vélo. Je savais que je ne pouvais plus le faire, devant aller chercher son fils. Jʼai été contrarié par le fait que ma maitresse ne se soucie pas de ma sortie vélo, mais, en bon compagnon, jʼavais pris sur moi. Elle nʼavait pas réagi. Bon.  Ce nʼest pas grave, et au contraire, je suis le bon compagnon que je souhaite si je ne réagis pas. Par contre, je nʼapprécie pas que mes amis mʼoublient. Je lui en parle, elle me rembarre, semblant négliger que je puisse avoir des états dʼâme, renvoyant à  une erreur de communication et ne cherchant pas à  comprendre mon état dʼêtre.

Je me rends bien compte que cet écrit cherche à  obtenir quʼon me plaigne, et que ce nʼest pas être un bon compagnon quʼêtre ainsi. Mais cela me fait du bien dʼécrire, cela me permet dʼextérioriser et, un peu, de mʼapaiser.

Je me suis isolé pour me détendre. Ma maitresse vient de me rejoindre avec un verre de rhum arrangé frais. Apaisés, nous avons parlé. Je lui ai dit quʼelle me manque. Que la présence de son fils cette semaine, alors quʼil devait être chez son père, nous avait privé de précieux et rares jours amoureux à  deux, durant lesquels nous créons notre espace. Aujourdʼhui était similaire, chacun ses occupations sans se soucier de lʼautre. Et demain elle part pour 4 jours loin de moi.

Je sais que je suis trop dépendant à  son contact. Je sais que la cage est une preuve de sa présence. Mais sa peau mʼa manqué, son odeur, des temps à  deux. Jʼai perdu un peu pied aujourdʼhui, en laissant se développer lʼimpression en moi que je suis dispensable. Cʼest vrai objectivement, je le suis. Mais jʼai un tempérament de koala, je dois encore travailler sur mon besoin de contact.

Excusez-moi de livrer ce retour à  chaud. Il est peut-être utile à  la compréhension de mon chemin en gynarchie, peut-être pas. Merci en tout cas dʼêtre un espace où je peux lʼexprimer.

[Titou]

Sommes nous voués à  tant d'incompréhension parfois, nous les hommes ?

Cela m'arrive de temps à  autre, de jouer le "calimero" mais comme tu dis si bien, un coup d'œil entre mes jambes et la cage me rappelle à  l'ordre !

[Anatole]

A la réflexion je ne me sens pas incompris. Je sais que mon ressenti aujourdʼhui vient uniquement de mon entrée encore récente en gynarchie.

Ma maitresse sʼassume enfin et assume sa liberté comme lorsquʼelle vivait loin de moi, lorsque nous vivions séparés. Cʼest exactement ce que je souhaite, et jʼai juste besoin dʼen expérimenter les sensations.

[Anton]

En effet, Cher Anton,

Ce qu'une femme attend avant tout au quotidien d'un homme, c'est qu'il l'aide, et lui apporte des solutions concrètes aux problèmes qu'elle rencontre.
Un homme doit faciliter la vie de la femme, pas constituer pour elle un problème ou une charge supplémentaire.
Réglez-vous là -dessus et vous aurez beaucoup gagné en valeur aux yeux de celle qui vit à  vos côtés.

Juste un mot : "gagner beaucoup en valeur" est à  entendre avec beaucoup de relativité ....

Car l'homme s'imagine valoir beaucoup plus que de ranger la vaisselle ....  mais alors beaucoup, beaucoup plus  ....
Et ce n'est pas le cas.

Vous nous dites simplement que l'homme est utile , sans plus.
J'en suis entièrement d'accord.

Mais c'est là  quelque chose de vraiment très dur à  avaler.
C'est comme perdre (presque) tous ses grades dans un corps d'armée.

Une intervenante m'avait questionné il y a quelque temps en privé sur la notion "de perte d'estime de soi" dans la CMC.
Je lui avais répondu que c'était bien le cas pour moi, mais assez timidement, avec honte, comme si je n'osais pas avouer à  quel point c'était ainsi ...

Vos propos viennent confirmer cela avec fulgurance.
Je vous en remercie.

Je n'ai maintenant plus l'impression de vivre quelque chose "d'anormal" .

[Anton]

Cher Anatole,

Merci beaucoup de t'être donné la peine de ce récit si bien détaillé.
Et même si tu l'as fait un peu pour te réconforter toi-même, il est important, à  mon sens, que tous puissent lire ce désarroi, ces difficultés ...

Car oui, et je le vis moi-même tous les jours, il y a dans la Gynarchie une part de ce qui peut être ressenti comme de l'injustice.
Parfois même, de la part de l'épouse dominante, comme de l'ingratitude, de l'indifférence, du mépris.

Ce sont des choses qu'il faut parvenir à  accepter, à  avaler et à  digérer.
Et puis au-delà  de ça, ces soi-disantes "injustices" ne sont-elles pas plutôt des sanctions pour des fautes passées, de justes vengeances ou des traitements efficaces pour abaisser un ego bien trop élevé ?  ...

Ainsi Claire m'a annoncé aujourd'hui une sanction dure si j'oubliais (une fois de plus) de fermer le tiroir qui contient les cartes qui nous servent pour nos promenades en forêt.
N'importe quel conjoint serait abasourdi d'entendre cela ...   et certains ici se révolteraient ... mais, de mon côté, j'essaie d'accepter, et c'est d'une grande difficulté, mais j'y parviens, au bout de quelques heures d'une résignation heureuse  ....

[Anatole]

Ma maitresse vient de partir 4 jours. Je suis dépendant dʼelle, je ne réussis plus comme avant à  vivre par moi-même, et jʼai peur que ce soit un dysfonctionnement lourd à  porter pour elle.

Elle mʼa encagé, le lien est là , la peur aussi.

[MJ]

Quelle peur ? Celle de sa liberté d'agir?Car c'est bien de cela qu'il s'agit....

[Anatole]

Jʼai peur dʼêtre encombrant.