UN BREAK SALUTAIRE ?
Bonsoir,
Et voilà, je me retrouve seul à la maison (enfin pas tout à fait, ma fille ainée séjournant chez nous, en alternance avec ses études).
D’un commun accord, Madame est partie ce soir avec notre 2e fille, pour habiter pendant environ 15 jours la maison familiale de mes parents, inhabitée depuis le décès de ma Mère fin 2017 et prochainement vendue fin Mai. Celle-ci ayant l’avantage d’être au centre-ville, et donc pratique pour que Mademoiselle se rende à ses leçons de conduite journalières programmées pendant les vacances scolaires. Stage intensif dans l’optique d’avancer le permis avant le… BAC.
Sa Mère a saisi également cette opportunité pour « faire un break » entre nous deux, considérant qu’il n’est plus trop possible actuellement de passer une journée « normale » ensemble (surtout le WE ) sans nous chamailler, nous critiquer, nous lancer des regards qui en disent long, des chagrins, etc, etc …
Cela faisait déjà un moment que nous en avions discuté, prendre un peu de recul en nous séparant quelques temps, vivre à notre rythme et ré-apprendre à nous gérer (surtout moi), pensez, 30 ans de compromis plus ou moins réussi, ça use parfois !
Rassurez-vous nous sommes distant de 15 petits km mais le mot d’ordre est : on reste chacun chez soi, sauf urgence.
Soit, je vais donc me prendre en charge comme un grand, cela me fera le plus grand bien car je reconnais que je m’appuie beaucoup sur Madame pour le quotidien (son grand désespoir).
Aussi, profitant de cette situation, ce soir avant leur départ j’ai glissé dans sa valise un petit mot accompagné de la clé de ma cage, lui rappelant ma détermination à lui proposer de me « coacher » de cette façon, et l’invitant à parcourir le livre de Sylvia que j’ai joint dans la pochette de la valise.
Une fois de plus, après beaucoup d’hésitations j’ai « osé » relancer ce débat, au risque de déclencher à nouveau son mécontentement : « tu sais bien que JAMAIS je ne serai d’accord, etc… »
Mais au point ou nous en sommes, je ne risque finalement pas grand-chose de re-tenter cette alternative qui pourrait relancer notre couple, si toutefois Elle pouvait ôter l’espace d’un instant ses prudes œillères…
Et puis je m’en serai voulu énormément ce soir de ne pas avoir osé à nouveau, de voir mon petit mot et le livre de Sylvia sagement rangé (caché) dans le tiroir du bureau…Donc je suis soulagé, c’est déjà ça !
J’ai également hésité pour lui confier toutes les clés, mais mon instinct de survie a préféré placer le double dans un petit étui fermé par un cadenas plastique « KH » numéroté et dont la photo a été placée dans l’enveloppe du petit mot qu’Elle lira, avec l’explication nécessaire.
Bien sûr, à n’ouvrir qu’en cas d’absolue nécessité, je pars donc pour 15 jours de captivité au minimum.
Je suis très sceptique quant au résultat de mon stratagème, mais la distance entre nous saura-t-elle d’une certaine façon tempérer sa réaction, saura-t-Elle prendre du recul et je l’espère porter un peu d’intérêt au livre de Sylvia ? Je sais que certains chapitres vont à l’encontre de ses habitudes, de ses centres d’intérêt (le sexe ?) Mais j’ose espérer qu’un petit électrochoc se produise et qu’Elle se dise « Ah bon ça existe ces pratiques, les hommes attendent vraiment tout cela ? A cause des hormones ? Je peux y retrouver du plaisir ? depuis tout ce temps ? »
Mais je ne veux pas rêver.
Je pense qu’après cet ultime essai, si celui-ci ne se montre toujours pas convaincant aux yeux de Madame, j’en aurai définitivement fini avec la CMC.
Bon, pour l’instant guettons sa réaction. La connaissant, je pense qu’Elle ne dira rien et attendra un message de ma part. Ce sera le silence radio.
A suivre.